Résumé : À la demande de sa femme, Houari retourne chercher sa mère. Il la trouve dans le couloir. Samira s'était enfermée dans la chambre pour l'éviter. Houari presse sa mère de se préparer pour qu'elle l'accompagne. Son père aura besoin d'elle. Khadidja le suit à contrec?ur. Elle ne cesse de marmonner. Houari n'hésite pas à prendre la défense de sa femme.-Tu devrais avoir honte de me parler ainsi. Je suis ta mère.
Houari se pare d'un beau sourire alors qu'elle s'apprête à monter dans la voiture.
-Tu n'as pas besoin de me le rappeler yemma. Car cela aurait été une autre que je la bannirais de notre vie. Allez, monte.
Khadidja monte et claque la portière. Mahmoud se tourne vers elle.
-Qu'Allah me donne la patience, s'écrie-t-il. En plus de la maladie, je dois supporter ton fichu caractère. Qu'est-ce qui t'arrive ' Tu veux créer des problèmes là où il n'y en a pas '
Houari démarre.
-Père, tu la connais. Ça lui passera. On a plus urgent. Le spécialiste ne nous attendra pas toute la journée.
-Excuse-moi mon fils. Je tombe au mauvais moment, dit Mahmoud. Au lieu de t'occuper de ta femme, te voilà à courir avec moi.
-Je le fais avec plaisir, dit Houari en se tournant vers lui, souriant. Je tiens à être là pour toi.
-Oui, mais ta femme a la santé fragile... Ce problème de tension et de diabète complique les choses. Tu devrais t'occuper d'elle.
-Si seulement tout le monde était comme toi, soucieux de la santé des autres, soupire Houari en jetant un coup d'?il dans le rétroviseur.
-Toujours à insinuer que je suis méchante. Que je n'ai pas de c?ur et encore moins de conscience, dit sa mère. J'ai toujours eu le mauvais rôle en voulant faire les choses bien.
-C'est toi qui le dis, réplique Houari en riant, pour briser la glace. Mais on t'aime comme tu es. Si seulement tu faisais un petit effort. Tout redeviendrait comme avant.
-Parfois, il faut lui donner raison pour avoir la paix, glisse Mahmoud avant de constater qu'ils étaient arrivés à l'hôpital. La paix n'a pas de prix.
-C'est l'avantage d'habiter près de l'hôpital. Allez, on descend.
Quelques minutes plus tard, Houari les fait patienter dans un couloir. Il entre parler à la secrétaire de l'urologue.
-Alors, c'est vous qu'il attendait, dit-elle. Il a été appelé en urgence, il y a près de deux heures. Il ne devrait plus tarder...
-Nous l'attendrons.
Houari s'en va débrouiller deux chaises et les apporte à ces parents. Ils patientent une bonne demi-heure avant de voir le professeur arriver.
-Bonjour mon ami. Désolé de vous avoir fait attendre.
-Ce n'est rien...
Ils échangent une franche poignée de main. Houari lui présente ses parents. Le professeur les invite à le suivre dans son bureau.
-Asseyez-vous.
Houari lui remet le dossier médical. Le professeur l'examine rapidement.
-Alors professeur ', demande Mahmoud.
-D'après les examens, vous devez être opéré rapidement. Mais je dois vous examiner...
Il demande à Khadidja et Houari de sortir. Il fait une échographie et constate que l'état du malade risquait de se compliquer.
-Je vous confie à ma secrétaire qui va établir une fiche de renseignements. Je vous hospitalise dès aujourd'hui pour que vous fassiez d'autres petits examens afin de vous préparer pour l'intervention. Je vais parler avec Houari...
-C'est vous qui la ferez '
Le professeur hoche la tête.
-Je vous envoie votre femme... Je vous revoie tout à l'heure.
Il sort dans le couloir et permet à Khadidja de retourner dans le bureau. Il prend Houari par le bras. Ils s'éloignent un peu pour ne pas être entendus...
(À SUIVRE)
T. M.
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Posté Le : 28/07/2020
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Taos M'HAND
Source : www.liberte-algerie.com