Algérie

L'infrangible lien...



Résumé :Samira n'en revient toujours pas. Elle a l'impression de vivre un rêve éveillé. Radia vit sous son toit et il règne, depuis son arrivée, un climat chaleureux et serein. Nadia appelle souvent pour lui parler. La jeune fille n'est pas tendre avec sa mère. Samira doit la "sermonner". Radia promet de l'appeler. Houari est inquiet pour sa femme, car il voit combien elle est heureuse. La seule pensée qu'elles puissent être de nouveau séparées est une torture.-Samira, même si elle part, elle reviendra. Le lien qui vous unit est plus fort que tout.
-Je sais, mais j'ai mal. Houari, je ne veux plus être séparée d'elle. Mon rêve est qu'ils reviennent vivre ici, pour que je puisse la voir de temps à autre. Je l'aime tant...
-Ce jour viendra, promet-il. Ils ne vont pas vivre définitivement là-bas. Je pense même que l'état de la vieille va tout remettre en question. J'ai bien vu que Nadia est très attachée à sa mère. Si elle ne se rétablit pas vite, je ne l'imagine pas repartir.
-Qu'Allah t'entende. Inchallah qu'elle pensera à rester. Je dois paraître égoïste, mais si l'état de sa mère ne s'améliore pas, il y aura plus de chances qu'elle reste et je pourrais voir ma fille.
-Laisse les choses venir. Pour l'instant, profite.
Samira suit son conseil. Pour ne pas rater un seul jour, elle s'arrange pour prendre son congé et être à la maison. Elle s'occupe de ses filles, les emmène en ville. Chaque week-end, Houari les sort sur Alger ou Tipasa. Ils projettent de partir à Béjaïa. Ils passent de bons moments au bonheur de Samira.
Mais les appels de Nadia sont comme des piqûres de rappel et la ramènent à la triste réalité. Radia n'est là que temporairement.
-Tu vois, même toi, ces coups de fil t'agacent, remarque-t-elle, en la surprenant en train de soupirer.
-Non, je pensais à autre chose. Je vais bientôt reprendre le travail, et franchement, je n'ai pas le c?ur à vous laisser seules.
-T'inquiète. Je m'occuperais d'elle... Radia-Meriem saute au cou de sa s?ur. Samira se sent mal en les voyant si proches, heureuse qu'elles le soient, mais triste au fond d'elle, car elle ne peut pas leur dire qu'elles sont s?urs.
-Je n'aime pas te voir comme ça. Fais-moi un sourire.
Samira sourit à travers ses larmes.
-Je vous aime tant. Radia, est-ce que tu as envie de repartir en Amérique ' Est-ce que tes amis te manquent '
La jeune fille secoue la tête.
-Non, pas vraiment...
-Tu n'as pas de petit copain '
-J'en avais un, mais on s'est fâchés et je l'ai bloqué sur les réseaux sociaux, lui raconte-t-elle. Je n'ai pas envie de lui parler.
-Je te vois souvent connectée. Tu ne discutes pas avec tes copines ' Tes camarades de classe '
-Si, on se parle tous les jours. Mais je n'ai pas vraiment d'amis intimes, confie la jeune fille. Nadia... Maman ne nous laissait jamais tranquilles. Impossible de les recevoir sans l'avoir derrière le dos. Elle vérifiait ma messagerie... En fait, avec elle, tout est interdit. Quand j'aurais ma majorité, je partirais. Je ne vivrais plus avec eux.
-Où iras-tu ' Que feras-tu ' Tu es encore trop jeune pour être indépendante. Tu n'as pas fini d'étudier, d'avoir un métier... Radia, je comprends pourquoi ta maman s'inquiète autant à ton sujet.
- Mais ce n'est pas ma vraie mère, réplique la jeune fille. Ma mère est morte. D'ailleurs, puisqu'on en parle, est-ce que je pourrais me recueillir sur sa tombe '
-Bien sûr...
Samira l'attire et la serre affectueusement, tout en pensant "mais c'est moi, ta mère. Tu ne le sens pas '".

(À SUIVRE)
T. M.
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