Algérie

L'informel vu par le ministre de l'Intérieur



Le ministre de l'Intérieur vient de légaliser implicitement le trafic de la devise. Celui-ci se passe sous les fenêtres de l'auguste bâtiment de l'APN.
Pendant que, au détour d'un barrage, des citoyens sont arrêtés pour détention illégale de devises étrangères. D'autres, en tentant de quitter le territoire national, sont arrêtés pour possession de cette monnaie proscrite. Quelle somme en euros peut transporter un voyageur et quelles sommes manipulent les jeunes cambistes du square Port-Saïd ' Si cette activité, pour ne pas dire légalisée, est tolérée, pourquoi ne pas autoriser les citoyens à en disposer et quitter le territoire national du moment que toutes ces sommes colossales échangées à Alger ne transitent jamais par le marché officiel ou les banques algériennes. Il s'agit d'un marché que l'Etat algérien combat farouchement ces jours-ci et contre lequel le même ministre exhorte les walis et les chefs de daira à plus de rendement. L'informel n'est informel que lorsque l'on veut le qualifier de tel. Il n'est plus informel lorsque la situation exige qu'il ne le soit plus ! Trouvaille algérienne. Autant fermer les banques puisqu'elles ne remplissent plus leur rôle, ou plutôt l'Etat ne leur trouve aucune utilité ! Aussi, n'est-il pas des prérogatives d'un ministre de l'Intérieur de traiter un tel cas. Le ministre des Finances serait le mieux indiqué.


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