Algérie

L'informel sème le désordre



L'informel sème le désordre
Rien ne semble dissuader les trabendistes qui occupent les trottoirs de la ville de Relizane. Il ne reste plus aucun trottoir libre à la circulation des piétons, que ce soit au centre-ville du chef-lieu de la commune ou à la périphérie, du fait que les vendeurs à la sauvette installent leurs marchandises sur la voie publique.
Ainsi, ni les services de Sûreté ni ceux du commerce, et encore moins les responsables de l'APC ne semblent se soucier de cette déferlante de commerçants informels. Vêtements, produits cosmétiques, articles ménagers, fruits et légumes, pain, gâteaux, tout est exposé sur les trottoirs. La ville de l'Antique Mina, connue pour sa vocation commerciale, renseigne très bien sur la gravité de ce problème. Des vendeurs ont squatté les trottoirs qu'ils ont transformés en étals. Cela cause sans aucun doute beaucoup de désagréments aux usagers de cette ruelle. La rue du marché qui va du centre-ville à la station de bus, d'une longueur de plus de 1 km, vit depuis plus de trois ans sous le diktat quotidien des commerçants informels qui exposent leurs marchandises en toute liberté sur toute la largeur des trottoirs. Même constat aux alentours du marché. Les vendeurs à la sauvette ont investi ses accès. En fait, toutes les ruelles et les artères de la ville en pâtissent. Traqués à maintes reprises par les éléments de la police, ces trabendistes reviennent de nouveau pour regagner «leurs espaces». Durement frappés par le chômage, les jeunes dés'uvrés de plusieurs localités ne cessent de réclamer des locaux commerciaux. La plupart des vendeurs à la sauvette ont déclaré qu'ils ont déjà formulé des dossiers de demande d'un local commercial. Cependant, leurs demandes ont été rejetées par les services concernés. «L'APC nous a promis des locaux commerciaux, mais cela tarde à voir le jour», déclare un vendeur. «Face à l'indifférence des autorités locales, les produits exposés tout au long de cette route et la lenteur de la circulation nous causent beaucoup de désagréments», déplore un transporteur. «Avant d'être un problème de commerce, c'est un problème de sécurité des citoyens», fera remarquer un riverain. Les commerçants ayant un registre du commerce s'indignent de ce fléau qui menace leurs activités commerciales.


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