Algérie

L'informel politique



L'informel politique
Il fallait bien que le Parlement ouvre sa session d'automne et ait un agenda de travail, histoire d'occuper les députés et les sénateurs à... justifier les salaires qui leur sont octroyés.C'est ainsi que des "textes" de loi leur seront transmis, et ce, en passant outre les dispositions de la Constitution qui stipulent que c'est au Conseil des ministres d'avaliser les "avant-projets" de lois. Ce ne sera pas le sort de la loi de finances complémentaire, tant attendue, dont on annonce carrément l'annulation !
Pourtant, il fallait bien budgétiser les nombreux recrutements décidés après les émeutes des régions du Sud, ceux de l'enseignement et surtout les enveloppes allouées par le Premier ministre lors de ses nombreuses visites à l'intérieur du pays. La LFC a été bel et bien confectionnée et discutée en réunion du gouvernement. Ne manquait que son passage obligé en Conseil des ministres. Mais l'indisponibilité du Président en convalescence et l'approche de l'ouverture de la session du Parlement ont poussé l'Exécutif à déclarer forfait. Encore une entorse à la Constitution qui n'offre aucune issue de secours, tellement les pouvoirs ont été concentrés autour d'un seul homme, aujourd'hui malade. Nul n'est
éternel.
Le blocage de plusieurs institutions de la République ne pouvant plus durer, il a été décidé de passer outre. Une situation bien embarrassante pour un Premier ministre qui doit être sur tous les fronts, sauver les apparences, colmater les brèches et combler le vide engendré par l'absence du Président.
Ceci étant, les députés et sénateurs dont la majorité est d'obédience
FLN ne trouveront certes rien à redire quant à ces multiples entorses
faites à la loi fondamentale : la Constitution. Mais quelle sera la position, même de principe, des autres élus qui se revendiquent pourtant de l'opposition '
Ne dit-on pas qu'à quelque chose malheur est bon, car, enfin, il est à espérer que les hommes en charge de rédiger la prochaine révision de la Constitution prennent en considération ces lacunes et y remédient.
Mais à quoi bon, puisque la Constitution actuelle, retouchée et taillée comme un costume sur mesure pour le Président actuel, est maladroitement malmenée.
Annoncée comme opération urgente, cette révision est renvoyée aux calendes grecques. Plus personne n'en parle, et tant mieux.
Il est vrai que l'informel a gangrené le commerce algérien et que l'on a du mal à comprendre le fonctionnement de certaines institutions, et des plus nobles si l'on songe à ce coup de force qu'a été l'élection du secrétaire général du plus vieux parti. Mais de là à atteindre les institutions de la République censées fonctionner conformément à la Constitution ! Ce serait grave.
O. A
abrousliberte@gmail.com
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