Algérie

L'informel menace 150 000 commerçants à Alger




Les commerçants des communes de Bachdjarrah, Réghaïa, Rouiba, Sidi M'hamed, Alger-Centre El Harrach et d'autres, ont adhéré à  cet appel. «C'est l'ultime moyen pour dénoncer l'attitude des autorités publiques qui ont reculé devant les barons de l'informel. La décision officielle du gouvernement algérien, en décrétant des mesures politiques pour calmer une protestation populaire, est une reconnaissance sans équivoque de l'échec de la politique de lutte contre l'économie informelle», explique M.Boulenouar, porte-parole de l'UGCAA. Désespérés de se voir quotidiennement menacés dans leur activité par une concurrence déloyale et une mise à  mort économique certaine, les  150 000 commerçants affiliés à  cette organisation à  Alger ont décidé ainsi de «mettre les autorités publiques devant leurs responsabilités». «Des efforts ont été faits, après une forte mobilisation,  par toutes les parties concernées. Les services de sécurité ont réussi à  débarrasser plusieurs villes du fléau des marchands informels, et voilà qu'un simple recul du Premier ministre efface toutes ces réalisations», s'indigne-t-on à  l'UGCAA. «Ceci est visible puisqu'aucune ville n'échappe aujourd'hui à  cette gangrène qui menace l'économie nationale», précisent les représentants des commerçants en colère. Les mesures d'apaisement décrétées au lendemain des manifestations de colère au début de l'année en cours après la hausse vertigineuse des prix des produits alimentaires de première nécessité ont favorisé, selon nos interlocuteurs, chez les commerçants, «le retour de l'informel, qui, aux yeux de ses barons et ses  vecteurs a obtenu gain de cause».
Les commerçants se réfèrent à  l'annulation momentanée de l'obligation de procéder au paiement par facture dans toute transaction commerciale et le paiement par chèque pour les montants dépassant 500 000 dinars.  L'UGCAA qui a mené une enquête depuis l'introduction de ces mesures, a conclu que plus de 20 000 commerçants ont baissé rideau après le gel de leur registre du commerce et ont continué à  exercer leur activité commerciale sur la voie publique, échappant ainsi aux obligations fiscales. «Nous craignons que ce procédé soit généralisé. Une vraie menace», s'alarme un représentant de l'UGCAA. Les APC sont fustigées par les représentants de l'UGCAA, pour laquelle,
«ces assemblées n'ont rien fait pour atténuer de ce fléaux.
Il y a une mauvaise gestion des surfaces commerciales. Des locaux sont restés fermés, des marchés couverts désaffectés et les 100 locaux du Président sont entourés de points d'interrogation. Puisque les responsables élus se disent impuissants, sans prérogatives, nous demandons la dissolution de ces assemblées»,  revendique également l'UGCAA. «L'informel qui se couvre sous une misère sociale s'est toujours appuyé sur les failles des politiques qui veulent éviter toute protestation sociale. Nous ne voulons pas àªtre les seules victimes à  payer toutes ces défaillances», résument les protestataires. Selon l'UGCAA, dans la wilaya d'Alger, 50 000 commerçants sont directement menacés par cette activité informelle. A souligner que l'action de protestation de l'UGCAA touchera toutes les communes concernées par ce fléau à  travers le territoire national.
 


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