L'informel indétrônable, les locaux du président désespérément vides

Le commerce informel brille toujours de mille feux dans toutes les régions de la wilaya de Relizane et il n'est pas près de disparaître. Les trottoirs, les places publiques et autres espaces situés dans des cités et avenues commerçantes ne désempliront jamais, et ce, au nez et à la barbe des commerçants réguliers et des services de sécurité contre qui ils ne cessent de jouer au «chat et à la souris».Les marchés couverts et de proximité, les magasins du président de la République et les « kiosques en bois » réalisés à coup de milliards par les communes restent quant à eux, pour la grande majorité, désespérément vides espérant qu'un jour d'éventuels vendeurs informels ou commerçants réguliers viendraient s'y installer. Personne n'en veut car les sites où ils ont été construits, situés dans des lieux isolés, parfois dangereux, au lieu d'attirer la clientèle la font fuir. Fallait-il vraiment construire ces locaux et marchés en ces lieux ' La question reste toujours posée. Les informels ne voudraient pas, pour tout l'or du monde s'y installer car leurs rentrées d'argent, selon leurs dires, en pâtiraient, ils préfèrent jouer au chat et à la souris avec les policiers plutôt que de ne rien vendre à longueur de journée, ils se disent prêts à se faire ester en justice et payer des amendes plutôt que d'abandonner les places qu'ils se sont appropriées dans les villes et les villages. Les informels narguent les réguliers au su et au vu de tous, font de bonnes affaires et cerise sur le gâteau ne payent pas les impôts. Les efforts des responsables locaux pour convaincre les informels de s'installer dans les locaux commerciaux construits spécialement pour les accueillir demeurent vains. Des centaines d'informels ont bénéficié de ces locaux, mais refusent de s'y rendre prétextant l'éloignement et autres causes trop souvent infondées. Le comble dans toute l'histoire des locaux commerciaux, c'est que dans plusieurs communes, des marchés couverts et des magasins, bien que situés dans les centres villes, n'ont jamais été attribués pour des raisons que seuls les responsables connaissent et ne veulent pas prendre en charge. Un marché couvert, un kiosque en bois, un magasin du président peuvent-ils rester fermés pour non raccordement de gaz de ville, d'électricité ou d'eau ' La question reste posée.