Le défi que doit relever le ministère du Commerce est de réussir à convaincre ces vendeurs indélicats à suivre la voie de la régularité.L'autre problématique à laquelle sera confronté de manière plus intense le ministère du Commerce durant le mois de Ramadhan est la lutte contre les activités commerciales illicites, appelées communément le marché informel. Un créneau qui échappe entièrement à la tutelle, à vrai dire à longueur d'année. Un secteur qui représente, selon certains experts, entre 50 et 60% de l'économie nationale.
Des actions ont été entreprises pour son éradication, certes, il n'en demeure pas moins que le chemin à parcourir dans ce sens reste encore plus long. La tutelle a vite compris que la solution ne réside guère dans la répression tous azimuts des acteurs de cet espace clandestin.
Bien au contraire, le défi que doit relever le département de Mustapha Benbada est de réussir à convaincre "ces vendeurs malveillants" à suivre la voie de la légalité en leur proposant des solutions concrètes. Le ministère gagnerait à leur offrir en fait la chance pour qu'ils puissent régulariser leur situation. Il faut, pour cela, étudier avec minutie les raisons qui poussent ces citoyens indélicats à jeter leur dévolu sur ce monde de transactions parallèles. La principale raison à l'origine de ce choix "imposé", ce sont toutes les conditions jugées inaccessibles pour exercer ce métier en toute conformité à la réglementation en vigueur.
Afin de les inciter, les attirer à la régularité, les pouvoirs publics doivent ainsi arrêter une batterie de mesures de facilitations à commencer par les modalités d'obtention du registre du commerce, l'accès au financement bancaire, l'achat ou la location d'un local... Si tout ce soutien est apporté et que "ce marchand des trottoirs" persiste dans son irrégularité, le recours à la sanction sera à ce moment, justifié. La contribution des services de sécurité sera également légitimée. Une vaste opération d'élimination de ces marchés noirs a été entamée de façon plus sérieuse il y a près d'une année. Sur un ensemble de 1 368 surfaces commerciales informelles, 791 ont été jusque-là éliminées. L'autre levier sur lequel devra s'appuyer le ministère est la construction d'un maximum d'infrastructures commerciales entre marchés de proximité, de gros, couverts...
Le déficit en ces structures est estimé à 1 500 unités. Autant d'unités qui viendront s'ajouter aux 1 575 autres existantes. Le gouvernement a donné son feu vert pour la réalisation d'un programme qui devra être achevé d'ici à 2014.
Plus de 534 marchés de proximité prévus entre 2011 et 2012 sont en cours d'édification au sein des communes. Batimétal devrait achever, en outre, les travaux de quelque 327 marchés avant la fin de l'année 2013 mais cette entreprise accuse un retard à cause d'un manque d'assiettes de terrain. Toutefois, 128 unités ont été déjà réceptionnées et ouvertes et 42 autres attendues pour le mois de Ramadhan. Le ministère de l'Intérieur prévoit, lui aussi, la construction de 861 marchés de détail alors que celui du Commerce se charge de la réalisation de 514 marchés couverts à l'horizon 2014 qu'il finance à hauteur de 10 milliards de DA.
L'autre moitié du montant global de ce projet, évalué à 20 milliards de DA, sera déboursée par les collectivités locales. Pour la première tranche 2012, il a été affecté 2 milliards de DA à 17 wilayas. La deuxième estimée à 3,3 milliards de DA sera destinée à 18 wilayas ces jours-ci.
Etant donné que plus de 40% de la production agricole annuelle totale, évaluée à 130 millions de quintaux, passent par ces espaces commerciaux, il a été proposé à l'Exécutif un programme d'urgence de création de 8 marchés de gros d'ici à 2016.
B K
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Posté Le : 07/07/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Badreddine KHRIS
Source : www.liberte-algerie.com