Algérie

L'influence d'un pays arabe



Par ailleurs, des médias libyens ont diffusé, documents à l'appui, des informations sur plusieurs chefs de milices, et même des membres du gouvernement, qui ont fui vers la Tunisie ou la Turquie, à l'approche des forces venues de l'est. Du côté du gouvernement internationalement reconnu, Fathi Bach Agha, le ministre de l'Intérieur, multiplie les déclarations depuis ce jeudi. Il accuse, sans le nommer, un pays arabe d'avoir donné le feu vert à cette offensive de l'ANL. Il y a moins d'une semaine, Khalifa Haftar avait été en Arabie saoudite. Il avait rencontré le roi Salman et le prince héritier. Ces affrontements suscitent l'inquiétude de la communauté internationale. Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres a, lui, demandé l'arrêt de tous les mouvements militaires. «La solution doit être politique», a-t-il dit. Le Conseil de sécurité doit se réunir en urgence dans la soirée, à la demande du Royaume-Uni pour évoquer cette situation.La stratégie du maréchal
L'ambiguïté domine la situation. Khalifa Haftar a annoncé sa volonté de marcher sur Tripoli, mais l'on ne sait pas si l'offensive vise à encercler la ville ou à entrer vraiment dans la capitale, ce qui impliquerait très certainement un bain de sang. Selon l'accord politique interlibyen de 2015, les milices devaient être intégrées dans la police et l'armée, mais cela ne s'est pas fait et ces groupes, porteurs d'un projet politique islamiste pour le pays, sont devenus non pas les rivaux du chef de l'Armée nationale libyenne, mais de toute une partie des citoyens. De plus, cette offensive intervient quelques jours avant la conférence nationale pour la réconciliation, qui doit se tenir en Libye le 14 avril. Khalifa Haftar cherche-t-il à démontrer à la communauté internationale qu'il est le seul maître de la Libye ' Il a récemment, étendu sa domination sur le Sud du pays, en plus de l'Est. Une grande partie des Libyens est convaincue que les deux camps ne veulent ni élections ni réconciliation, mais se livrent à une lutte acharnée pour conquérir le pouvoir par la force.


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