L'infirmier imposteur condamné à 12 ans de prison ferme Procès de l'avortement illégal à Bouzaréah

L'infirmier responsable de l'avortement illégal ayant entrainé le décès d'une jeune fille a été condamné très tard dans la soirée de lundi à 12 ans de prison ferme. Le verdict est tombé tard après une journée de procès. Le tribunal criminel près la cour d'Alger a, également, condamné le fiancé de la victime, M. Mahmoud à une peine de 4 ans de prison ferme pour « participation à l'avortement ayant entrainé la mort d'une fille ». Pour le même délit, l'épouse de l'infirmier, M. Zineb a été condamnée à 3 ans de prison ferme alors que ses deux filles, H. Samira et H. Hadda ont été acquittées. Dans la même affaire, les fournisseurs du réseau spécialisé dans l'avortement illégal en comprimés détournés des services de maternité ont été condamnés à des peines allant de 3 ans de prison ferme à 2 ans avec sursis. Il s'agit de S. Yousef, agent de service à l'hôpital de Kouba, M. Karima, couturière et H. Nora, sage-femme. Le procureur général près le tribunal criminel présidé par le magistrat, Brahim Kharabi, avait requis des peines allant de 20 ans à 5 ans contre les accusés dans cette affaire. Il a qualifié les faits de graves. « Il y avait mort d'homme. Un bébé a été assassiné aussi », a-t-il affirmé, lors de son réquisitoire. Les accusés ont nié les faits, à l'exception de l'infirmier en retraite, H. Mohamed, qui a reconnu avoir procédé à l'avortement de la fille, seul sans l'aide de sa famille « pour des raisons humaines » et le fiancé de la victime, M. Mahmoud, qui a avoué « avoir tenté par tous les moyens et à plusieurs reprises de faire avorter sa fiancée sur sa demande, mais il ignorait les conséquences de son acte ».