«L'infection urinaire chez l'enfant reste un problème de santé publique»

Le Park Mall Hôtel de Sétif abrite depuis samedi, et durant quatre jours, la 13e édition des journées pédiatriques de Sétif.Organisée en étroite collaboration avec la faculté de médecine, la Société algérienne de pédiatrie (SAP) et l'association Asma des enfants asthmatiques de Sétif, la manifestation scientifique dont l'objectif est la formation continue des pédiatres est présidée par le Pr Belkacem Bioud, médecin chef de service de pédiatrie du CHU Saâdna-Abdennour de Sétif.
Contrairement aux précédentes éditions, cette année se déroule sous un «format hybride» à cause de l'épisode pandémique de la Covid-19 qui sévit à travers la planète ainsi que les restrictions imposées par le protocole sanitaire. Les changements imposés à notre vie quotidienne par la pandémie, nous ont conduit à adopter pour cette édition, un format hybride : une forme présentielle en ateliers et une forme virtuelle en webinaires», a affirmé le Pr Bioud.
Pas moins de 400 participants des quatre coins du pays se sont inscrits à cette manifestation dont les principaux sujets sont la pneumo-allergologie chez l'enfant, l'hémophilie, le diabète, la croissance chez l'enfant et les maladies rares.
Ces thèmes sont abordés sous forme d'ateliers par une pléiade de conférenciers de renom tels que le Pr Abdelatif Bensenouci, chef de service pédiatrie au Centre hospitalo-universitaire de Beni Messous et président de la Société algérienne de pédiatrie qui avait présenté une conférence sur les infections urinaires chez l'enfant.
«L'infection urinaire (IU) reste un problème de santé publique. Des progrès considérables ont été réalisés ces vingt dernières années dans sa prise en charge. Le dépistage précoce de l'IU est mis en avant car il permet de réduire les lésions rénales cicatricielles. La bandelette urinaire occupe une place importante dans cette stratégie de dépistage. Par ailleurs, l'exploration de l'IU est devenue sélective et s'adresse de plus en plus à un groupe à risque. Le traitement est simplifié. On assiste actuellement à une désescalade thérapeutique. L'efficacité d'un traitement parentéral court ainsi que le traitement par la voie orale d'emblée a été démontré. Tous ces progrès vont dans le sens d'une réduction des coûts économiques engendrés par les dépenses onéreuses des explorations, des traitements longs et des hospitalisations prolongées», dira le Pr A. Bensenouci.
Notons que les objectifs majeurs de ces journées sont de perpétuer la tradition d'organiser chaque année les Journées de l'enfant de Sétif, d'assurer la formation médicale continue des praticiens, d'échanger des expériences entre les professionnels de santé s'occupant d'enfants (pédiatres, omnipraticiens, spécialistes d'organes, etc.), de nouer des liens entre les professionnels et enfin de renouveler leurs connaissances.
Imed Sellami