Algérie

L'industrie du plastique se cherche aussi


Bien que l'Algérie dispose des potentialités énormes en plasturgie, elle reste dépendante de l'importation. Sur un million de tonnes de plastique utilisées par an, en Algérie, seule la moitié est transformée localement, alors que le reste, «les produits finis» sont importés d'Asie et d'Europe. Des présidents d'associations, des directeurs d'entreprises spécialisées dans l'industrie du plastique et des caoutchoucs du Maghreb, principalement d'Algérie, du Maroc et de Tunisie se sont réunis, hier, autour d'une conférence portant sur le rôle de l'industrie du plastique dans le Maghreb. Cette rencontre a été organisée par GTZ et le Réseau des entreprises maghrébines pour l'environnement (REME), au palais des Expositions, au deuxième jour de la tenue du Salon Expoplast, qui a réuni, lors de sa troisième édition, 60 exposants nationaux et étrangers. Le but recherché est l'échange d'expériences et surtout la création de partenariats entre les pays maghrébins. Les organisateurs du salon sont convaincus de la possibilité de nouer des partenariats entre les pays du Maghreb. Ce qu'il faut retenir est que le Maroc et la Tunisie sont déjà dans une logique d'exportation. Le Maroc, qui était l'invité d'honneur de ce salon, compte dans son tissu industriel 500 entreprises de transformation de plastique dont 95%, sont des PME/PMI. Les entreprises marocaines transforment 400.000 tonnes de plastique. La Tunisie qui s'est spécialisée dans les plastiques techniques, compte, elle aussi, 420 unités industrielles dont 25 ont été créées en partenariat avec les Français. Il faut savoir que 15 parmi ces unités sont des entreprises exportatrices. La Tunisie exporte des produits finis tels que les articles d'emballages, les sachets, les sacs, les polyéthylènes destinés à l'agriculture, les polystyrènes. Les produits tunisiens sont exportés, en bonne partie, vers les pays du Maghreb (26% vers l'Algérie et 22% vers la Libye). Les Tunisiens exportent 26% de ces produits vers l'Allemagne, 9% vers l'Italie et 8% vers la France. Pourtant, la Tunisie et le Maroc sont des pays importateurs de la matière première, principalement des pays européens. Le représentant tunisien, Anis Gharbi a saisi l'occasion pour présenter le projet «Ecolef». Un projet de collecte et de recyclage de déchets créé dans le cadre de la protection de l'environnement. Notons que le même projet a été déjà initié en 2002, en Algérie. Une agence nationale des déchets a été créée par décret, en 2002, mais le projet n'a pas encore vu le jour, en l'absence de textes d'application, expliquent des ingénieurs de cette agence. Quelques déchets seulement sont récupérés par des entreprises de recyclage qui travaillent généralement au noir en l'absence d'une réglementation claire, témoignent des professionnels du secteur. Force est de constater que notre pays qui compte 1.000 entreprises spécialisées en plasturgie et disposant de la matière première, trouve encore du mal à produire un excédant exportable. C'est d'ailleurs ce qu'a expliqué le directeur commercial de l'ENIP, lors de son intervention, en expliquant que cette filiale de Sonatrach est encore en phase de développement et dont l'objectif principal est de satisfaire les besoins nationaux en la matière qui sont déjà importants.
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