Algérie

l'industrie des tracteurs relancée Le groupe Massey Ferguson s'installe à Constantine



En 2010, une importante délégation du groupe américain Massey Ferguson, l'un des plus grands constructeurs mondiaux de tracteurs agricoles, arrive à Constantine.
Si l'objectif de pareilles visites est d'abord l'étude des possibilités de partenariat avec les entreprises algériennes, il n'en demeure pas moins que les Américains, avec leur flair en matière d'affaires, étaient déjà très bien renseignés sur les potentialités existantes dans un marché prometteur. «Il faut savoir qu'avec l'essor de l'agriculture et les efforts déployés par l'Etat pour multiplier les superficies des terres agricoles, mais aussi la tendance vers la mécanisation des moyens de production, le marché des tracteurs agricoles a connu un véritable boom», nous explique un cadre de l'Entreprise des tracteurs agricoles de Constantine (Etrag).
Selon Ahcène Brighet, directeur général de la société mixte Algérian Tractors Company (ATC), créée le 16 août dernier à Constantine, entre le groupe américain AGCO Massey Ferguson et les entreprises algériennes de fabrication de tracteurs agricoles (Etrag) et de distribution de matériel agricole (PMAT), la demande nationale en matière de tracteurs agricoles ne cesse de croître pour atteindre 6000 unités par an, surtout avec les facilitations accordées par l'Etat aux agriculteurs. «Actuellement, l'Etrag ne produit que 2000 unités par an, ce qui a causé un important déficit, difficile à combler», notera-t-il.
Avec les difficultés financières que l'ancien complexe de Oued Hamimime, dans la commune d'El Khroub, a connues ces dernières années, surtout avec le coût jugé très élevé des tracteurs produits depuis une quarantaine d'années, la concrétisation du partenariat avec les Américains est perçue comme une bouffée d'oxygène pour le secteur industriel à Constantine. Il ne faut pas être un grand spécialiste en matière de planification pour comprendre que les Américains n'ont pas décidé d'investir 35 millions de dollars dans un complexe qui demeure l'unique en son genre en Afrique, sans avoir l''il sur le marché continental.
Fixée à 3500 tracteurs par an en 2013, la production devra atteindre 5000 unités après cinq ans, ce qui permettra, selon les spécialistes, de couvrir la demande nationale et prévoir l'exportation de 5% de la production à partir de 2019. Ce qu'il faut savoir surtout, c'est que le modèle de tracteurs fabriqués depuis 40 ans à Oued Hamimime, qui faisait jadis la fierté des Algériens, sera finalement mis au musée.
Il ne sera qu'un lointain souvenir, à la manière des photographies toujours présentes, sur les murs de l'administration, du défunt président Houari Boumediène lors de l'inauguration de l'usine, ou celles prises avec Fidel Castro en visite à Constantine.
Une gamme de trois nouveaux modèles, que les spécialistes qualifient de performants, solides et confortables, sera mise sur le marché. D'une puissance de 46, 82 et 150 CV, leurs prix varieront entre 3 et 7 millions de dinars, avec des délais de livraison qui passeront d'une année à six mois. Par ailleurs, le projet permettra d'assurer 700 emplois directs, avec la possibilité d'ouvrir des portes à la sous-traitance pour de nombreuses entreprises spécialisées.


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