Algérie

L'indispensable recours à la mécanisation



Le président de l'Union nationale des ingénieurs agronomes, Ougiri Bounib, a expliqué hier lundi, lors de son intervention à la Radio nationale Chaîne I, que les parties opérantes dans le secteur de l'agriculture doivent réunir de nombreux ingrédients pour espérer atteindre l'autosuffisance sur le plan de la sécurité alimentaire. Il souligne que l'Algérie n'a guère le choix que de miser sur son potentiel agricole, afin d'alléger les contrecoups de la crise sur l'économie nationale.Massiva Zehraoui - Alger (Le Soir) - Au delà de la nécessité de revoir la stratégie nationale en la matière, l'amélioration de la productivité des travailleurs agricoles exige le recours à des moyens plus modernes et sophistiqués.
Selon Ougiri Bounib, le processus de l'agriculture mécanisée, à savoir l'utilisation d'outils de pointe pour les activités des agriculteurs, doit constituer une priorité pour les représentants du secteur.
Il a, en outre, fait remarquer dans ce registre, que chaque région a ses particularités et ses spécificités, et que cet aspect ne doit pas être négligé, dans la mesure où il faut procéder différemment dans chacune de ces zones.
Le président de l'Union nationale des ingénieurs agronomes rappelle que l'Algérie est à la traîne en matière de production céréalière, en dépit des avancées réalisées. Il estime que ce segment devrait apporter beaucoup plus à la production agricole par rapport à son potentiel.
Outre les facteurs cités plus haut, Ougiri Bounib juge que le potentiel est là, mais que, malheureusement, «les acteurs relevant du secteur travaillent chacun de leur côté», estimant que c'est la pire posture à adopter dans un contexte comme celui-ci.
L'intervenant reproche aux autorités de ne pas impliquer les ingénieurs agronomes pour augmenter le niveau de production. Pourtant «eux seuls sont en mesure de mettre en place les leviers appropriés dans chaque région », a-t-il précisé.
Il déplore le fait qu'aujourd'hui, des agronomes compétents se retrouvent au chômage, car aucune perspective ne s'offre à eux dans le secteur. Il relève pourtant qu'actuellement, il existe près de 600 bureaux d'étude gérés par des ingénieurs répartis dans les wilayas du pays. «Leur apport sur le terrain est toutefois minime, car aucune stratégie claire n'a été mise en place», se plaint-il.
L'invité de l'émission a révélé que l'Union nationale des ingénieurs agronomes «plaide pour la création d'un haut conseil consultatif pour l'agriculture ou la sécurité alimentaire». Cette commission devra, dira-t-il «réunir tous les parties prenantes de l'agriculture, afin de revoir toute la stratégie nationale du secteur».
M. Z.


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