l'indice FAO des produits laitiers en forte hausse en 2013

L'indice FAO (Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture) fait ressortir un fort renchérissement des produits laitiers.Les valeurs de ces produits ont en effet atteint des niveaux record en 2013, au même titre que la viande.«Le mois dernier, l'indice FAO des prix alimentaires est demeuré élevé à mesure que la demande soutenue de certains aliments riches en protéines continuait à faire grimper les prix, neutralisant la chute des cours des principales cultures vivrières après les récoltes abondantes de l'an dernier», ont indiqué les économistes de la FAO. Ces prix ont affiché une hausse tant pour décembre que pour l'ensemble de l'année 2013. Et pour cause, la demande de lait en poudre, notamment en Chine, demeure soutenue, et l'industrie de transformation de l'hémisphère Sud privilégie ce produit plutôt que le beurre et le fromage.Durant 2013, l'indice des produits laitiers avoisinait les 243 points ? son niveau annuel le plus élevé depuis sa création. En juin dernier, le rapport sur les perspectives de l'alimentation dans le monde avait déjà prévu cette hausse. «Les prix internationaux des produits laitiers ont enregistré une forte croissance au cours des quatre premiers mois de 2013, surtout en mars et avril, et devraient progresser durant les mois à venir. Cette envolée s'explique principalement par une chute de la production laitière néo-zélandaise», indiquait ledit document. Les conséquences commencent à se faire ressentir à travers le monde, notamment en Algérie. Pour les spécialistes, la poudre de lait est même en passe de devenir le nouvel or blanc.L'économiste Gérard You, spécialiste des marchés laitiers à l'Institut de l'élevage de Paris a également prévu une telle situation. «Il va manquer entre 3 et 5 millions de tonnes de lait cette année dans le monde», avait-il noté en octobre dernier. Pour ce dernier, «au-delà de 3000 euros la tonne, on rentre dans une zone problématique, alors que certains pays comme l'Algérie et le Nigeria risquent de ne pouvoir suivre». C'est justement le cas actuellement.