L'indice de lutte contre les infections nosocomiales préconisé

La mise en place d'un indice de lutte contre les infections nosocomiales figure parmi les principales recommandations émises, lundi à Oran, par les participants à la rencontre maghrébine sur les virus de l'immunodéficience humaine VIH/Sida et des hépatites.
Cette proposition a pour objectif de consolider la réglementation nationale relative aux règles d'hygiène en milieu hospitalier, a indiqué le professeur Anouar Benabdallah, président du comité d'organisation de la manifestation scientifique qui a regroupé, deux jours durant, près de 200 praticiens et chercheurs. L'indice préconisé se traduira, comme dans les pays qui l'ont déjà adopté, «par un classement mettant en évidence les progrès accomplis par chaque établissement en matière d'hygiène», a expliqué le Pr Benabdallah, responsable du service régional des maladies infectieuses au CHU d'Oran et directeur du Laboratoire de recherche VIH/Sida et Maladies associées. Les infections nosocomiales sont transmises en milieu hospitalier d'un patient à un autre, du personnel soignant au malade et inversement, ou à travers l'utilisation d'instruments de soins quand les règles d'hygiène n'ont pas été respectées. Le Pr Benabdallah a insisté également sur le rôle des comités de lutte contre les infections nosocomiales (CLIN) mis en place par la tutelle au niveau de chaque hôpital. «L'hygiène est une priorité majeure dans les hôpitaux, sachant qu'une infection nosocomiale peut être fatale pour le sujet atteint», a-t-il encore souligné, ajoutant que son équipe médicale est engagée dans plusieurs projets de recherche portant sur l'amélioration de la thérapie, la prévention de la transmission mère-enfant et des maladies associées comme les hépatites, le diabète et la tuberculose. De son côté, le responsable du service de parasitologie-mycologie du CHU d'Oran, le Dr Zakaria Benmansour, a fait part de son étude en cours sur le génotypage de la flore fongique dans les services de réanimation pédiatrique et d'hématologie, visant notamment à mieux explorer le risque infectieux en milieu hospitalier. Cette rencontre scientifique s'est tenue en présence de la vice-présidente de la Société algérienne de parasitologie-mycologie médicales (SAPMM), Mme Fatma Bachi, qui a annoncé, à cette occasion, la tenue de la 16e journée nationale thématique le 24 mai prochain à Annaba.n