La secrétaire générale du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune, a déclaré, hier, lors de la célébration du 22e anniversaire de son parti à Alger, que «l'indépendance nationale n'est pas complète, puisque la souveraineté populaire n'est pas respectée».
Louisa Hanoune a précisé, en effet, qu'elle aurait voulu profiter de cette occasion pour célébrer l'anniversaire du parti et le cinquantenaire de l'Indépendance, «mais malheureusement, l'indépendance nationale n'est pas complète, parce que les partis n'ont pas dit leur mot et la souveraineté populaire n'est pas respecté». C'est en ces termes que la présidente du PT a entamé son discours prononcé à la salle de cinéma Sierra-Maestra, à l'occasion du 22e anniversaire du parti. «Le pouvoir doit comprendre, poursuit-elle, que les sensibilités politiques sont complémentaires et non contradictoires, et ce, dans l'intérêt du pays».
L'Algérie subit, a-t-elle affirmé, «des pressions étrangères ciblant la souveraineté nationale basées sur des rapports publiés récemment par des organisations et instances onusiennes sur la situation des droits de l'homme dans le pays».
Et c'est pour cette raison qu'elle a appelé à «l'ouverture d'un vrai dialogue national afin de trouver des solutions concrètes aux problèmes internes, et sécuriser en conséquence le pays». Dans ce cadre, elle a déclaré que sa formation a décidé de mobiliser ses bases pour la défense de la souveraineté nationale par la sensibilisation de la société civile aux «menaces qui guettent l'Algérie du fait de puissances étrangères malveillantes». Louisa Hanoune est revenue encore une fois sur les élections législatives du 10 mai dernier qui, dit-elle, étaient «un rendez-vous raté, alors qu'on attendait un changement et une transition avec la politique adoptée». Elle poursuit :
«L'actuelle Assemblée n'a aucune crédibilité puisque la volonté du peuple n'a pas été respectée. Le pays vit une période pleine d'incertitudes et le sort de la nation se trouve entre les mains d'une majorité qui ne représente qu'elle-même.» Les résultats des élections législatives ont, selon elle, étaient «manipulés et ont fait l'objet d'un trucage au profit des partis qui sont majoritaires». Son parti, qui a toujours défendu «la classe des travailleurs, aurait pu obtenir au moins 50 sièges», a-t-elle estimé.
Par ailleurs, la SG du PT a encore une fois expliqué l'intérêt du «manifeste d'alerte», dont le conseil national du PT a étudié particulièrement «la conjoncture actuelle marquée par un gouvernement semi-vacant». Elle entend interpeller le gouvernement sur «la gravité de la situation, afin qu'il mette un terme à sa politique de fuite en avant». L'objectif de ce manifeste, explique-t-elle, est de contribuer à la clarification de la situation politique et à créer un débat incluant le peuple.
La première responsable du PT a mis l'accent sur la nécessité de défendre «les droits des catégories ouvrières et de soutenir les peuples opprimés dans le monde, notamment le peuple palestinien qui, a-t-elle dit, subit les pires formes d'oppression sous l'entité sioniste». Elle a appelé au «soutien de la cause juste et du combat du peuple palestinien pour le recouvrement de ses droits et de son unité».
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Posté Le : 29/06/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Samira Azzegag
Source : www.letempsdz.com