Les éleveurs dont les bêtes ont été incinérées obtiendront 80% de la valeur de leur bien. Quant à ceux ayant soumis leurs bovins à l'abattage sanitaire, le ministère de l'Agriculture a décidé le versement du montant nécessaire au prix de vente de la viande, jusqu'à ce qu'il atteigne le pourcentage annoncé. L'inspecteur général des services vétérinaires au ministère de l'Agriculture et du Développement rural, Abdelmalek Bouhbala, l'a précisé hier, lors d'une conférence de presse animée conjointement avec le représentant du ministère du Commerce et le président de la Fédération nationale des éleveurs. Pour l'ensemble des intervenants, même si le virus a atteint les élevages bovins dans 23 wilayas du pays, il n'y a pas lieu de s'inquiéter. Sur un cheptel de deux millions de têtes, les services vétérinaires ont recensé 3.500 cas de fièvre. Selon ces mêmes responsables, la situation est actuellement maîtrisée grâce à la stratégie de vaccination adoptée par les pouvoirs publics dès l'apparition des premiers foyers de contagion. De l'avis de Bouhbala, les efforts sont remarquables. La vaccination urgente du cheptel entreprise dans les wilayas affectées a permis de limiter les dégâts, pouvant s'avérer irréparables du point de vue économique. Depuis l'apparition des premiers foyers dans l'est du pays, les services vétérinaires ont vacciné 350.000 bêtes. Plus de 1,2 million de doses de vaccins sont mises à la disposition des services vétérinaires pour venir à bout de ce virus, considéré, par l'Organisation mondiale de la santé animale, comme l'une des maladies animales les plus contagieuses. Selon les spécialistes de la santé animale, dans des cas pareils, il faut deux années pour déclarer le pays réellement indemne. Pour le président de la Fédération nationale des éleveurs, Mohamed Boukarabila, la fermeture des marchés à bestiaux par mesure préventive est une décision judicieuse. Mais il estime qu'il est temps de rouvrir ces espaces à condition d'autoriser le déplacement du cheptel dans un cadre réglementaire. La circulation du cheptel bovin doit être soumise à une autorisation des services vétérinaires de la wilaya concernée. L'objectif est d'éviter l'irréparable. « La fermeture des marchés a pénalisé les éleveurs », a-t-il rappelé. Une situation qui ne prête guère à l'optimisme, d'autant que les Algériens s'apprêtent à fêter dans quelques semaines l'Aïd El Adha, et sont de ce fait à la recherche de bonnes occasions. Pour le représentant des éleveurs, en dépit de tout ce qui se dit à ce propos, le cheptel ovin est en bonne santé et le mouton de l'Aïd sera disponible. Mais il n'a à aucun moment donné le moindre détail sur les prix proposés cette année. Il a saisi l'occasion pour appeler les pouvoirs publics à soutenir davantage les éleveurs. Il estime que l'Etat, à travers toutes ses institutions, aide les éleveurs, mais cette intervention s'avère insuffisante eu égard aux contraintes auxquelles est confrontée quotidiennement la corporation, comme l'absence d'un cadre organisationnel.
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Posté Le : 23/08/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Safia D
Source : www.horizons-dz.com