Algérie

L'Inde veut davantage de gaz algérien



L'Inde, grandconsommateur d'énergie, veut s'approvisionner davantage en gaz et pétrolealgériens. Le ministre du Pétrole et du Gaz indien, Murli Deora, est depuissamedi en Algérie en perspective d'une coopération entre les deux pays, dans ledomaine énergétique. L'exploration et la production des hydrocarbures ainsi quela formation et l'exportation du GNL et GPL algériens vers l'Inde, qui aimporté l'an dernier 123 millions de dollars d'hydrocarbures algériens, sont àl'ordre du jour de la mission de trois jours de Murli Deora à Alger. Accompagnéd'une importante délégation composée des dirigeants des entreprises: Indian OilCorporation (IOL), Oil et Natural Gas Commission, Gail India Limited, India OilCorporation et Engineers India Limited (EIL), le ministre indien a eu desentretiens avec Chakib Khelil sur des questions relatives au développement dela coopération dans le domaine énergétique, notamment dans la commercialisationdu GNL et GPL algériens. Hier, au troisième et dernier jour de sa visite, leministre indien a été reçu par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika.A l'issue de cette audience, Murli Deora a fait part du souhait de son pays depoursuivre le dialogue avec l'Algérie sur diverses questions d'intérêt commun.«Je souhaiterais que l'on poursuive le dialogue qu'on a eu aujourd'hui», a-t-ildéclaré. «C'est un honneur et un plaisir pour moi d'être ici en Algérie. J'aiconstaté qu'il (le président) sait beaucoup de choses sur l'Inde», a-t-ilajouté, affirmant avoir remis au chef de l'Etat un message du Premier ministrel'invitant à se rendre en Inde. Le ministre indien avait également été reçu parle chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem. Lors d'une rencontre entre les opérateursindiens et algériens organisée, hier à Alger, par la Chambre algérienne deCommerce et d'Industrie (CACI), le ministre indien a indiqué que la coopérationéconomique entre l'Algérie et l'Inde peut s'étendre, en plus du secteur del'Energie, à des domaines d'activités comme les hautes technologies et lapharmacie. Les échanges commerciaux entre les deux pays demeurent timides puisqu'ilsn'ont pas dépassé 250 millions de dollars en 2006. L'Algérie a exporté versl'Inde, durant l'année dernière, pour une valeur de 137 millions de dollarsdont 123 millions d'hydrocarbures et le reste des demi-produits, a indiqué leprésident de la CACI, Brahim Bendjaber. Lors de la même année, l'Algérie aimporté de l'Inde pour environ 105 millions de dollars dont 42 millionsreprésentant les produits alimentaires et 36 millions des demi-produits, selonle même responsable. Bendjaber a appelé, de son côté, les opérateurs indiens àvenir investir dans le secteur de l'industrie et des hautes technologies enAlgérie et exporter vers les pays européens, en tirant profit des avantagescomparatifs, qu'ils soient tarifaires, géographiques ou autres, qu'offre lepays. Interrogé par un opérateur algérien sur les secrets du «miracleéconomique» indien malgré des coûts de l'énergie de plus en plus élevés, Deoraa répondu que cela résultait de la politique de son pays donnant une importanceprimordiale à l'éducation et à la formation. L'Inde est réputée comme étant unvivier mondial de cerveaux: quelque 275.000 ingénieurs sortent chaque année desuniversités indiennes dont 80.000 spécialisés en informatique et en hautestechnologies, sans compter des milliers de médecins qui sortent des facultés demédecine indiennes et autres instituts spécialisés. Interrogé sur la positionde son pays au sujet de la création éventuelle d'une «Opep du gaz», le ministreindien s'est limité à dire que l'Inde étant un grand consommateur etimportateur de cette énergie, il craint avant tout «tout risque de rupture desapprovisionnements gaziers».  Chakib Khelil a souligné qu'il y a beaucoupde perspectives de coopération, notamment dans la commercialisation, dans lamesure où on arrive à être compétitif sur ce marché, en particulier dans lesdomaines de la vente du GNL et du GPL, et aussi dans celui de l'ingeneering etde la formation et la recherche scientifique. Souhaitant un échange entre l'IAP(Institut algérien du pétrole) et les instituts indiens, Khelil a ajouté que:«l'Algérie s'intéresse, également à l'élaboration de projets communs dansl'exploration et la production à travers le monde», rappelant, à ce propos, leprojet d'exploration que mènent ensemble en Irak, Sonatrach et l'entrepriseindienne ONGC. «Nous souhaitons développer des projets en commun dans cedomaine, et nous discutons des projets d'exportation de GNL et de lapossibilité d'exportation de GPL à l'Inde», a-t-il ajouté.


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