L'incroyable chute du championnat d'Algérie de football

Vahid Halilhodzic était au stade du 20-Août d'Alger, ce vendredi, pour assister au match CRB-MCA que la presse algérienne présentait comme une confrontation «explosive».Comme à son habitude, quand il va assister à un match du championnat algérien, le coach national n'est pas resté plus d'une heure au stade.Comme à chaque fois, ce départ ne s'expliquait pas par le fait que le Bosnien avait autre chose à faire ou cherchait à éviter la cohue de fin de match. Non, si Vahid quitte très tôt le stade c'est parce qu'il n'y avait pas de spectacle sur le terrain.La voilà la triste et dure réalité d'un championnat de Ligue 1 qui avance la tête en bas tellement les matches proposés sont d'une affligeante médiocrité. Le CRB-MCA de ce vendredi n'a pas échappé au naufrage de cette compétition. Il a été d'un niveau si faible que l'on se demande ce que ces joueurs faisaient sur le terrain.Le plus grave est que ces derniers émargent tous à des salaires mensuels à plusieurs zéros. On aurait rien dit s'ils nous offraient des moments de plaisir mais quand ils s'amusent à produire du non-jeu alors, là, on dit stop.Y-en-a-marre de tous ces joueurs qui ne savent même pas amortir un ballon, exécuter correctement un contrôle orienté et qui se montrent incapables d'aligner trois passes de suite. Ces joueurs-là ne jouent pas pour produire du football mais pour se débarrasser du ballon.Et avec ça, il y en a qui s'étonnent que Vahid Halilhodzic ne prennent pas plus de joueurs de ce championnat. Ceux qui pensent cela ne veulent pas de la réussite de l'équipe nationale.Ils veulent la ramener dix ans en arrière quand n'importe quelle équipe d'Afrique venait lui donner la leçon en Algérie même.Le président de la FAF a eu raison de dire que cette équipe nationale n'est pas du tout représentative du championnat d'Algérie.Il n'y pas si longtemps un ancien international des années 90, aujourd'hui entraîneur dans un club de Ligue 1, nous disait qu'il était désespéré de voir le football tombé si bas.«Quand je vois mes joueurs évoluer sur le terrain je me demande si nous jouions ainsi à notre époque. Si c'était le cas, alors nous trompions le public car les joueurs d'aujourd'hui trompent les spectateurs avec leur jeu de très faible niveau», nous a-t-il déclaré. Tout reste, donc, à faire dans ce football qui a tellement régressé.Il va falloir une grande révolution pour que ça reparte sur des bases saines car ce qui est fait actuellement ne sert ni ce sport ni le professionnalisme.Après que les premiers centres de formation aient entamé leur travail, quatre ou cinq ans seront nécessaires pour espérer voir cette compétition nationale sortir de son marasme.