Les chiffres ne cessent d'augmenter à Béjaïa. Les lits d'hospitalisation se font rares, l'oxygène aussi. Pendant ce temps, certains continuent à se marier et à se baigner, donnant ainsi l'occasion au virus de circuler librement. Un véritable relâchement qui reste impuni. Jusqu'à quand ' Que l'on en juge. Le dernier bilan fourni par les services de la santé publique, fait état de 748 personnes toujours hospitalisées au niveau des différentes structures sanitaires de la wilaya, qui affichent, désormais, une saturation aussi bien du personnel que de l'espace. Dans le détail, le CHU compte, dans ses différentes sous-structures, plus de 229 malades. 102, dont huit en service de réanimation, sont admis à l'hôpital Khellil-Amrane, et 30 au service des urgences attendent toujours leurs places. A Frantz Fanon, on dénombre 46, dont 43 à la maternité de Targa Ouzemour. à l'EPH de Sidi-Aich, 132 malades sont hospitalisés. Un peu plus à l'EPH d'Akbou, avec 144 malades. A l'EPH Amizour, 111 patients du Covid y séjournent. L'EPH d'Aokas en compte 89, tout comme à Kherrata, avec 75 patients. C'est, sans doute, pour cette raison que la wilaya figure encore parmi les 36 autres wilayas du pays, concernées par la reconduction du confinement partiel de 20h à 6h du matin pour une période de 10 jours. La cellule de crise Covid-19, de la wilaya, avait fait d'autres propositions qui n'ont pas été retenues par le gouvernement. Il a été proposé un début du confinement à 15h, la suspension pour 10 jours du transport inter-wilayas, le renforcement du dispositif sécuritaire relatif à la fermeture des plages, la fermeture de certain magasins, sans préciser la catégorie, le port de la bavette obligatoire et l'encouragement et l'élargissement des compagnes de vaccination.De son côté, le professeur Hamid Adja, président du conseil scientifique du Centre hospitalo-universitaire de Béjaïa, a indiqué que le CHU a créé une cellule pour la prise en charge et le suivi à domicile des patients atteints de Covid-19 et qui nécessitent une oxygénation à moins de 10 litres, l'objectif étant de libérer des places afin de les réserver uniquement aux patients qui présentent des formes graves et nécessitent une hospitalisation.
Au sein de l'opinion, on constate amèrement le relâchement des citoyens qui continuent à se baigner et à se marier en dépit de l'interdiction par la loi. Autant de foyers qui constituent des vecteurs de contamination qui ne semblent pas inquiéter les autorités. « Il faut instruire les services de sécurité à l'effet d'appliquer ces décisions. Les plages sont pleines à craquer et le couvre-feu de 20 h à 6 h n'est pas totalement respecté. Motos, véhicules, piétons... tout le monde est présent dehors après 20 h », s'indigne ce citoyen de la côte Ouest de la wilaya. Une situation qui ne peut rester indéfiniment impunie. Dans les villages, ont continue à célébrer les mariages, à se rassembler comme si de rien n'était. Sur les plages ont continue à se baigner en toute impunité et ce ne sont pas les interventions sporadiques des services de sécurité qui vont freiner cette tendance inconsciente. Alors que dans les hôpitaux on manque de tout, l'oxygène, les lits sur fond de saturation du personnel médical, une large partie de la population se montre insouciante au vu de la gravité de la situation et des risques encourus par tout un chacun. Face à ce désordre, les plus conscients de la réalité du secteur sanitaire et du risque de l'aggravation de la situation en matière de contamination qui pourrait conduire à une catastrophe sanitaire, continuent à se mobiliser sur le terrain pour collecter des fonds à même de soulager les insuffisances du secteur et rendre un peu d'espoir au corps soignant qui ne cesse de lancer des alertes et d'appeler les citoyens au respect des mesures barrières et à un confinement volontaire, seuls moyens de briser la chaîne de propagation du virus dans son nouveau variant, le Delta.
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Posté Le : 07/08/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Arezki SLIMANI
Source : www.lexpressiondz.com