L'inconscience du président d'APC AGENCE BNA KHROUB

Photo : M. Hacène
De notre correspondant à Constantine
A.Lemili

Pour Saddek Hemaïzia, président d'APC du Khroub «'En aucun cas, il ne serait question de rouvrir la porte d'entrée du square des 1600 logements et encore moins de remettre un double de clé à la direction de l'agence BNA dont la porte d'accès des fourgons transporteurs de fonds a justement pignon sur la cour du parc». L'attitude du maire est, pour le moins, irrationnelle dans la mesure où diligenter un agent de l'APC pour ouvrir la porte d'entrée à chaque fois qu'a lieu un transfert de fonds ne devrait poser aucune difficulté, compte tenu du nombre d'éléments oisifs dont dispose l'institution. Sinon, la logique conseillerait quand même de remettre une clé au directeur de l'agence lequel la garderait par devers sa personne et sous son entière responsabilité.S. Hemaïza s'arc-boute mordicus sur sa décision et explique que «'La banque dispose d'une entrée à l'arrière du siège dont les responsables n'ont qu'à faire usage». Du coté de la banque, le directeur n'arrive pas à s'expliquer le refus du PAPC d'accepter l'une ou l'autre des propositions faites, fondant son argumentaire sur l'agencement spécifique des lieux «Le garage chargé d'accueillir dans les conditions requises le fourgon de transport des fonds n'a d'autre accès que celui-ci. Le projet de réalisation du siège date depuis des années et toutes ses fonctionnalités ont été faites en ce sens». La nouvelle agence a été ouverte au milieu de l'année 2011 et effectivement, elle offre de très nettes et meilleures conditions d'accueil et de sécurité à la clientèle. Quant au parc, il a été inauguré un peu dans la précipitation, en juillet 2000, pour accueillir un méga-concert de vedettes nationales de la chanson. Son clinquant ponctuel ne sera préservé que quelques mois pour que les lieux deviennent, par la suite, le lieu de rencontre des couples dans la journée et des marginaux dans la nuit. Dealers, homosexuels et petites frappes y éliront domicile au vu et su de tout le monde et forcément des services de police. Le flagrant désintérêt des responsables locaux cessera au cours du mois de ramadhan passé, via une opération musclée de démolition, alors que jusque là, la gestion publique et officielle des lieux permettait à certains commerçants légalement établis sur les lieux de s'autoriser bien des droits illicites en empiétant sur les espaces, réalisant unilatéralement des annexes, extensions, détournant l'énergie électrique d'alimentation de l'éclairage public au profit de leurs commerces et causant, évidemment, un important préjudice commis au détriment de l'ex- Sonelgaz, stationnement de véhicules divers jusqu'aux camions livreurs, installation de foires commerciales, parcs d'attractions ambulants, etc. Le non-droit n'aura finalement lieu que sur le tard et avec des mesures collatérales drastiques qui pénalisent, en premier, l'agence de la BNA.La mesure est d'autant plus illogique qu'elle risque de mettre en danger la vie de personnes, notamment les transporteurs de fonds et les agents de la banque qui les relayent lors des dépôts ou retraits de fonds, sachant que le procédé de substitution- peut-il en être autrement- est plutôt bancal, dans la mesure où le fourgon doit longer un chantier à ciel ouvert, rouler sur une piste inégale qui, par mauvais temps, devient un véritable champ de lise où le risque d'embourbement est garanti à 100%. Cela s'étant déjà produit. Aucune man'uvre autre que la marche arrière n'est possible, ce qui, en réalité, ne risque pas d'être d'un grand secours, compte tenu de l'étroitesse de la piste et de son relief accidenté. Quant aux fonds, leur importance est réelle et moins leur transfert est fait et plus augmente ladite importance, ce qui coule de source. Le directeur d'agence fait, comme on dit, avec : «Jusqu'ici, Dieu soit loué, nous n'avons pas connu de problèmes, mais il n'y a pas de risque zéro dans ce métier.»Avec le temps, la répétition d'une telle man'uvre ne saurait échapper à des braqueurs. Cela est d'autant plus plausible que toute agression ne pourra que se faire dans des conditions idéales, au vu de l'isolement des lieux et du rayon d'action très réduit.