Algérie

L'incinérateur de tous les dangers



L'incinérateur de tous les dangers
Les habitants inhalent au quotidien des particules toxiques qui peuvent, à terme, provoquer des maladies très graves.
Depuis la mise en service, il y a deux mois, de l'incinérateur des déchets hospitaliers de l'EPH Ibn Zohr, situé dans l'enceinte de l'ex-caserne, en plein centre-ville de Guelma, les riverains n'ont cessé de porter de vive voix leur inquiétude au directeur de cette hôpital. La fumée et les odeurs que dégage la cheminé de cet incinérateur, sont tellement fortes qu'elles asphyxient tout être au bout de quelques minutes.
Ne trouvant pas d'écho probant aux multiples requêtes, des protestataires se sont rapprochés de notre bureau pour exposer le problème et par là même nous remettre une pétition, dans laquelle ils saisissent officiellement les autorités compétentes pour délocaliser la machine. «Nous habitons un immeuble situé à quelques mètres de l'incinérateur; nous sommes contraints de fermer hermétiquement nos fenêtres, au risque d'étouffer», nous déclare un médecin. Et d'ajouter: «24 familles avec enfants inhalent tous les jours des particules toxiques en suspension. Je crains que ce poison, au bout de quelques années, ne rende nos enfants cancéreux ou dans le meilleur des cas, ils développent un asthme chronique.» Notons également, qu'à proximité immédiate de l'incinérateur, se trouve la direction des Douanes.
Une dizaine d'éléments de ce corps n'ont pas manqué de soutenir l'action des pétitionnaires en joignant leur signature. Quant au directeur de l'hôpital Ibn Zohr, la situation mérite d'être étudiée. A ce sujet, il assure: «Avant toute chose je tiens à dire que nous sommes uniquement un organe utilisateur. Nous ne faisons qu'exécuter les directives de la DSP.» Mais comble de l'ironie, nous constatons, sur place, que l'incinérateur a été installé dans l'aille réservée au service d'hémodialyse. Il crache son poison dans la salle d'attente, de consultation et d'hémodialyse. C'est une honte ! Ou plutôt un crime crapuleux en direction des malades.
Finalement, les riverains sont formels: «Personnes ne nous a demandé notre avis pour ce projet.» En clair, les habitants se posent des questions. Une étude préalable a-t-elle été faite pour mesurer l'impact de toxicité sur le voisinage ' La direction de l'environnement, a-t-elle été consultée à ce sujet ' Vraisemblablement non, puisque le directeur de l'environnement est aussi formel: «Personne ne nous a informé de cette mise en service.»




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