Algérie

L'incendie du souterrain du 1er Novembre fait toujours parler de lui



L'incendie du souterrain de la place du 1er Novembre dont ont été victimes les commerçants installés à cet endroit continue à alimenter les discussions des citoyens dans la ville des ponts, en même temps une polémique s'est installée entre les autorités concernées par cette affaire et les victimes.
Hier, une émission spéciale qui a réuni sur le plateau les responsables de la sécurité et de la protection civile, à côté de ceux de l'APC et l'absence des concernés, a été diffusée en direct par la radio régionale de Constantine et a permis ainsi aux auditeurs de pouvoir intervenir directement au moyen du téléphone, pour exprimer leurs opinions sur ce sujet.
Ces derniers ont tous plaidé pour l'évacuation des commerçants afin de rendre le souterrain de la place du 1er Novembre à sa vocation première : la circulation piétonne. Reconnaissant de son côté qu'il y a eu quelque part un laxisme des autorités pour ce qui est de l'évacuation de ces commerçants en même temps que ceux de la rue Didouche Mourad qui s'est effectuée l'année passée, le représentant de l'APC, M. Dokkari, a commenté les conditions dans lesquelles s'est produit le sinistre en confirmant que cinq gardiens sont affectés au souterrain, mais au moment où le feu s'est propagé il n'y avait que deux lesquels n'ont rien pu faire, même pas ouvrir les portes métalliques qui étaient surchauffées d'une part, et les chemins y menant étaient coupées par le feu. Répondant à d'autres questions se rapportant à l'assurance, ce responsable a assuré que le souterrain est assuré par l'APC et que chaque commerçant avait à sa charge d'assurer son commerce. Il a terminé en estimant que le règlement du problème du souterrain doit émaner d'une décision qui serait prise en concertation par toutes les autorités : police, protection civile, mairie, daïra et wilaya.
Le représentant de la protection civile, M. Legraa, a révélé que son organisme avait fait des inspections sur les lieux au cours de l'année 2001, lesquelles ont fait ressortir plusieurs déficiences au niveau des installations électriques, en ce qui concerne le manque d'aération, l'absence de moyens de lutte contre les incendies, etc. «Nous avons à l'époque tiré la sonnette d'alarme en adressant notre rapport à toutes les autorités. Malheureusement rien n'a été fait !», déplora cet officier de la protection civile. Interrogé à son tour sur les causes probables du désastre, le représentant de la police, le lieutenant Zemouli, a affirmé sans plus de détail que le rapport qui sera établi par la police scientifique qui a enquêté sur les lieux sera remis au procureur de la République et s'est abstenu de fournir le moindre indice à ce propos des causes du sinistre.
Rencontrés encore hier, un groupe de commerçants touchés par la catastrophe ont exprimé leur colère contre les organisateurs de cette rencontre à la radio en estimant qu'ils auraient pu être invités à l'émission. « Pourquoi on donne toujours la parole aux mêmes pour faire valoir leurs thèses et leur point de vue ' ont-ils demandé. Si nous avions été invités nous aussi, les auditeurs, et les citoyens en générale, entendront d'autres vérités sur les défaillances des uns et des autres ! ». Ils ont tenu à démentir la rumeur faisant état d'une rencontre qui les réunirait avec le wali prévue pour hier matin. « Pour le moment, disent-ils, nous attendons son intervention pour nous aider à surmonter cette épreuve car nous craignons légitiment que cette affaire ne dure dans le temps et nous pénalise.
Car il faut que l'on sache que les occasions pour nous de bien travailler sont si rares dans l'année et celles-ci se présentent uniquement durant l'Aïd El-Fitr et l'Aïd El-Adha».
Pour terminer, signalons que les responsables du bureau de wilaya de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), interrogés hier, ont avancé le chiffre de 5 milliards de centimes de pertes qu'auraient subis ces commerçants à cause de cet incendie, en ajoutant que la majorité d'entre eux n'ont pas contracté de police d'assurance.


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