Algérie

L?impuissance de l?OPEP



Malgré la décision prise par l?Opep, le 16 mars dernier, de relever son plafond de production de 500 000 barils/jour (bj) et d?entrevoir la possibilité d?une nouvelle augmentation à court terme de 0,5 mbj, les prix du pétrole ont poursuivi jeudi leur hausse pour atteindre de nouveaux records historiques. Jeudi, soit 24 heures après la fin de la conférence de l?OPEP, le brut sur le marché new-yorkais a été coté à 57,60 dollars le baril tandis que le brent à Londres a atteint 56,15 dollars le baril. Pour ne pas être en reste, le panier de l?Opep - moyenne des sept bruts - a battu lui aussi son record historique jeudi à 51,76 dollars, soit 29,76 dollars de plus que le minimum de la fourchette qui est suspendue et 23,76 dollars de plus que le maximum de la même fourchette. Les effets de l?augmentation décidée par l?Opep ont été de courte durée mercredi après-midi. La décision avait calmé les cours, mais la publication du rapport faisant état d?une forte baisse des stocks d?essence américains a remis les prix à flot vers de nouveaux sommets. La publication jeudi du rapport mensuel de l?Opep faisant état d?une nouvelle révision à la hausse des prévisions de la demande mondiale pour 2005, soit 2,3% (1,9 mbj), a encore accentué la pression sur les prix. Toutefois, la grande inquiétude réside dans la situation que s?apprête à vivre le marché vers la fin de l?année. Beaucoup d?observateurs se sont avancés pour évoquer une pénurie de pétrole vu le fossé qui existera entre l?offre et la demande à la veille de l?hiver. Les pays producteurs non-Opep ne disposeraient pas de capacités supplémentaires à mettre sur le marché et l?Opep est en train de pomper au maximum. A cela s?ajoute la spéculation qui s?est bien installée sur le marché. Mais au fil des jours, tous les yeux seront braqués sur l?Arabie Saoudite, le seul pays qui dispose encore de capacités supplémentaires. Mais là aussi les spéculations vont bon train. Le marché porté par une forte demande certes, mais aussi par les spéculateurs, semble fonctionner pour chercher des seuils de résistance. Mais cette pression sur les prix pourrait aussi entraîner un recul important de la croissance pour 2006 et faire chuter la demande et les prix à des niveaux insoutenables pour les pays producteurs.


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