Le déclin du marché automobile tant appréhendé par les concessionnaires
vient d'être de nouveau confirmé par le Centre national de l'informatique et
des statistiques (CNIS), relevant des douanes, qui relève que le nombre de
véhicules importés durant les neuf premiers mois de l'année en cours a chuté de
17,59% par rapport à celui enregistré à la même période de l'année 2009.
Le CNIS relève que durant cette
période la quarantaine de concessionnaires n'ont importé que 197.667 véhicules
contre 239.822 unités à la même période 2008. Paradoxalement, la facture
d'importation a connu une hausse passant de 197,125 à 206,757 milliards DA.
S'agissant des particuliers, le nombre de véhicules importés a également
diminué durant la même période avec seulement 14.781 véhicules contre 17.992
durant la même période 2008, soit une baisse de 17,84%. La valeur financière
globale a été de 20,137 milliards DA contre 25 milliards en 2008. Selon le
CNIS, cette baisse sensible due à la faiblesse de la demande s'expliquerait
également par les effets de la crise économique internationale, la baisse des
ventes à l'issue de la mesure de suspension des crédits à l'exception de ceux
octroyés pour l'immobilier contenue dans la loi de finances complémentaire 2009
et enfin à la taxe sur les véhicules neufs introduite en 2008 dans le but de
réguler le marché de l'automobile.
Cette baisse de régime imposé par
une série de mesures a eu comme conséquence la chute des ventes de véhicules de
30%. Ce chiffre, concernant le mois de septembre 2009, a été dévoilé par M.
Bairi, le président de l'association des concessionnaires algériens (AC2A), à
l'occasion de l'ouverture du Salon international de l'automobile tenu à Alger
au début du mois en cours qui précisait par la même occasion que le mois
précédent la baisse des ventes a été de l'ordre de 21%. Commentant les
dernières mesures prises par le gouvernement et tout en déplorant le manque de
concertation avec l'association, le même représentant avait indiqué qu'il
«respectait ces décisions qui entrent dans le cadre de la protection de
l'économie nationale même si elles dérangeaient les affaires des
concessionnaires».
S'agissant des mesures prises en
juin dernier lors d'un conseil interministériel portant réorientation du trafic
maritime excluant le port d'Alger pour la réception des véhicules, le président
de l'AC2A a estimé que les coûts allaient être plus élevés en raison des frais
supplémentaires de transport. A ce sujet, un concessionnaire avait rappelé que
l'association avait demandé au gouvernement de reporter l'entrée en vigueur de
cette disposition de 6 mois, voire une année pour pouvoir se préparer et que
cette mesure allait se répercuter sur le prix de vente du véhicule neuf. Une
virée dans les showrooms montre que ces espaces sont moins fréquentés par les
acheteurs potentiels, contraints soit de remettre à plus tard leur projet ou
bien, si la nécessité l'impose, de se rabattre sur la voiture d'occase. Même si
certains estiment que la fin de l'année reste une période de mévente étant
donné que les clients potentiels viennent faire leur choix et ne concrétisent
leur achat qu'au début de l'année afin de «gagner une année».
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Posté Le : 21/10/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Salah C
Source : www.lequotidien-oran.com