Alors que le débat sur la suppression ou l'abandon de ces subventions est toujours d'actualité, les députés s'interrogent sur l'accès des étrangers, notamment les investisseurs, à ces produits subventionnés. Pour le ministre, les firmes étrangères activant en Algérie bénéficient du même traitement réservé à leurs homologues nationaux en matière de consommation de carburant subventionné, selon les lois en vigueur. «L'accès au carburant subventionné par les entreprises étrangères activant en Algérie est soumis aux textes juridiques régissant les prix des produits pétroliers qui mettent les consommateurs locaux ou étrangers installés en Algérie sur le même pied d'égalité», a-t-il affirmé selon l'APS.Il a précisé que les entreprises étrangères ont accès au carburant destiné aux complexes tandis que les unités sont alimentées uniquement au gaz naturel. Quant à la question du prix de l'énergie subventionné proposé aux investisseurs étrangers, M. Khebri fera savoir qu'il s'agit d'un élément fondamental sur lequel repose la politique du gouvernement en vue d'attirer et encourager les investissements. Il tient néanmoins à faire remarquer que lorsque les produits ou services sont destinés à l'exportation, c'est les prix du marché mondial qui sont appliqués.Toujours au sujet des produits pétroliers, le ministre a évoqué la question de leur importation qui passe par des appels d'offres internationaux et non directement par les firmes activant en Algérie. «L'importation des produits pétroliers ne se fait pas directement avec les firmes activant en Algérie, mais passe par des appels d'offres internationaux conformément à la règlementation en vigueur», a-t-il détaillé. S'agissant des perturbations enregistrées sur le réseau de distribution du carburant, ces deux dernières années, il dira que celles-ci ont été résolues grâce à l'importation de carburant par Sonatrach durant certaines périodes de l'année pour satisfaire la demande nationale grandissante. Le ministre sous-entend, dans ce sens, qu'il s'agit là d'une solution provisoire étant donné qu'un programme est en cours en vue de réhabiliter les unités de raffinage et les rénover dans la perspective de hisser les capacités de raffinage à plus de 30 millions de tonnes par an contre 24 millions actuellement.Il expliquera dans ce sens que la réhabilitation des raffineries de Skikda, d'Arzew et d'Alger ont permis d'augmenter de 30% les capacités de production d'où une baisse considérable des importations. Un programme a été également tracé pour 2015-2019 pour la réalisation de trois raffineries à Tiaret, Hassi Messaoud et Biskra pour atteindre une production de 45 millions de tonnes/an. Le ministère a lancé par ailleurs un programme visant l'augmentation des capacités de stockage. Il comprend l'extension des capacités des centres existants, la réalisation de nouveaux centres, de pipelines et de centres de stockage près des nouvelles raffineries. Il permettra ainsi d'élever la capacité globale de stockage à plus de 2 millions de mètres cubes à l'horizon 2020. Il s'agira d'une opération qui permettra d'assurer une suffisance et une autonomie de consommation pour une durée de 30 jours au lieu de 12 jours actuellement, a relevé le ministre.S. B. / APS
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Posté Le : 07/11/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Smaïl Boughazi
Source : www.latribune-online.com