Algérie

L'importation de véhicules autorisée


Réuni, hier, en session extraordinaire, le Conseil des ministres consacré à l'avant-projet de loi des finances 2023 a tranché sur le dossier des véhicules à travers une série de décisions, dont l'effet sur le marché local de l'automobile s'orientera à n'en pas douter vers la décrispation après plusieurs années de tension, avec une courbe haussière des prix. La première décision a consisté en l'autorisation d'importation de véhicule de moins de trois ans. Une disposition contenue dans la loi de finances 2020, mais jamais mise en application. Il semble donc que cette fois ce soit la bonne, au regard du ton déterminé du communiqué de la présidence de la République, sanctionnant la réunion du Conseil des ministres. Cette décision est accompagnée par la restriction de ces importations au seul usage domestique et non pas commercial. Il va sans dire que les citoyens désirant acquérir un véhicule de moins de trois ans, devront le faire sans le concours de la Banque d'Algérie, c'est- à- dire qu'il devra s'acquitter du prix de l'automobile de ses propres devises. La deuxième décision prise par le Conseil des ministres concerne le dossier de l'automobile et l'accord donné aux constructeurs automobiles étrangers d'importer les véhicules pour les vendre en Algérie. Cela revient à dire que le marché du véhicule neuf sera désormais alimenté par des marques étrangères et que les Algériens pourront en acheter en dehors du réseau de concessionnaires. Le communiqué du Conseil des ministres n'évoque pas le mécanisme à même de permettre aux constructeurs de vendre leurs voitures en Algérie, mais souligne que cette autorisation d'importation se fera «parallèlement au suivi méticuleux et continu du processus de lancement d'une véritable industrie automobile en Algérie, dans les plus brefs délais». Y a-t-il un deal conclu entre les constructeurs et le gouvernement' Il se pourrait que cette décision surprenante soit en relation avec l'annonce du Premier ministre de la finalisation de négociations avec des constructeurs automobiles. Aïmene Benabderrahmane qui s'exprimait à l'APN, jeudi dernier, avait révélé que le dossier de la production locale de véhicules ferait l'objet d'un accord dans le courant du mois de novembre prochain. La troisième décision est liée au dossier et relative au cahier des charges correspondant aux concessionnaires automobiles. Le président de la République a instruit le gouvernement à le présenter «lors du prochain Conseil des ministres pour en arrêter le contenu avant la fin 2022», souligne la même source. Concernant l'administration, le chef de l'Etat a souligné l'importance de «la numérisation totale de tous les secteurs en 2023, en accordant un intérêt particulier à l'accélération de la digitalisation du secteur fiscal». Cette démarche doit également toucher les «biens appartenant à des individus dans tous les domaines pour recenser la fortune». L'idée est de taxer tout le monde «au lieu d'une politique fiscale ne ciblant que les petits fonctionnaires et travailleurs», rapporte-t-on. Le président Tebboune a instruit le gouvernement à l'effet «d'autoriser les exportateurs à exporter, dans le cadre de l'échange libre, les produits non consommables fabriqués localement, à l'instar du plastique et dérivés, en fonction de la liste fixée par le ministère du Commerce et à exporter la surproduction industrielle nationale avec déclaration en douane». Les autres points inscrits à l'ordre du jour de la réunion ont concerné, notamment le pouvoir d'achat, l'habitat, l'éducation, et le secteur de l'intérieur et des collectivités locale. À ce propos, le Président a ordonné l'amendement profond du Code communal et de wilaya.
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