Algérie

L'importation bloquée à 100%, selon le SNPMC



Le secrétaire général du Syndicat national du personnel du ministère du Commerce (SNPMC), Keddad Messaoud, a affirmé que le mouvement de grève national a atteint un taux d'adhésion frôlant les 100%. Selon notre interlocuteur, le débrayage sera renouvelé pendant 4 jours à  partir du 3 avril en cas de non-satisfaction des revendications des employés de ce secteur par le ministère du Commerce. «Nous n'avons délivré aucune autorisation d'accès aux marchandises, sauf pour les produits dangereux. Nous avons refusé d'assurer le service minimum, concernant les produits alimentaires, souhaité par la tutelle», a-t-il affirmé. Malgré le mécontentement des opérateurs économiques directement touchés par cette action, le SNPMC campe sur ses positions. Ses membres demandent l'intervention immédiate du ministère pour régler leurs problèmes. «Nos doléances se résument en trois points : la révision du statut 2009 du secteur, l'application du régime indemnitaire et la revalorisation de la prime des revenus complémentaires», a précisé M. Keddad. «Nous voulons également l'amélioration de nos salaires. Un inspecteur, ayant une expérience de 25 ans, ne perçoit que 24 000 DA par mois», a affirmé un autre syndicaliste.
La paie est, en effet, une demande pressante de la majorité des contestataires. «Nous avons des brigades mixtes avec les secteurs de l'agriculture et des Douanes. Nous aidons les services de sécurité dans le souci de protéger les consommateurs, surtout contre le marché parallèle et la contrefaçon. Tout cela pour une paie minable», ont souligné les grévistes. Soutenus par les fonctionnaires des directions de commerce des 48 wilayas, représentant quelque 10 000 de leurs collègues à  travers le territoire national, les responsables du SNPMC lancent un appel au dialogue au ministère du Commerce : «Nous ne réclamons que nos droits légitimes. Une fois que la tutelle aura accepté un vrai dialogue pour trouver des solutions fiables et durables à  nos revendications, nous arrêterons tous les mouvements de grève», a indiqué M. Keddad.
Il est vrai que les responsables du secteur doivent réagir rapidement. Le débrayage dans un secteur aussi sensible que celui-là ne pénalise pas que les importateurs. Les citoyens peuvent en payer cher la facture, sachant que la quasi-totalité des produits de consommation directe ou indirecte sont importés.              


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