Algérie

L’importance du soufisme



L’importance du soufisme Les devoirs imposés par la législation islamique que l’homme est tenu d’accomplir en lui-même se subdivisent en deux catégories : des jugements légaux traitant des œuvres apparentes et d’autres relatifs aux œuvres internes ; ou en d’autres termes : des jugements légaux relatifs au corps de l’homme, d’autres relatifs à son cœur. Les œuvres corporelles sont de deux types : des injonctions et des interdits. Les Injonctions Divines sont, par exemple, la prière, l’aumône, le pèlerinage… Pour ce qui est des interdits, citons le meurtre, la fornication, le vol, la consommation de vin… Les œuvres du cœur englobent également des injonctions et des interdits. Pour les injonctions, il y a la foi en Dieu, en Ses Anges, en Ses Livres, en Ses Messagers… la sincérité, le contentement satisfait [de Sa Volonté], la véridicité, le recueillement, le fait de compter sur Lui en tout et pour tout… Des interdits citons la mécréance, l’hypocrisie, l’orgueil, la vanité, la rancune, la jalousie… Cette deuxième catégorie, celle des œuvres du cœur, est plus importante pour Le Législateur que la première catégorie - sachant que les deux sont d’une importance certaine. En effet, le for intérieur (Bâtin) est la base de l’apparent (Dhâhir) et sa source. Ses œuvres constituent l’origine des œuvres apparentes. La corruption des œuvres internes gâche les œuvres externes. A cet égard, Dieu Exalté Soit-Il a dit : «Â Quiconque, donc, espère rencontrer son Seigneur qu’il fasse de bonnes œuvres et qu’il n’associe dans son adoration aucun autre à son Seigneur »Â . C’est d’ailleurs pour cela que le Messager d’Allah, paix et bénédiction de Dieu sur lui, dirigeait les compagnons à accorder le plus grand soin à la réforme de leur cœur. Il leur a montré que la droiture de l’homme dépend de la réforme de son cœur et sa guérison de ses maladies secrètes et les défauts qui l’habitent. C’est lui, paix et bénédiction de Dieu sur lui, qui disait : «Â Il y a certes dans le corps un organe, s’il est bon, tout le corps le sera, et s’il est corrompu, tout le corps le sera : il s’agit du cœur ».  Aussi, leur apprenait-il, paix et bénédiction de Dieu sur lui, que l’endroit Que Dieu regarde en Ses Serviteurs c’est le cœur : «Â Dieu ne regarde pas vos corps, ni vos formes, mais Il regarde vos cœurs ».  Dès lors que la droiture de l’homme est liée à celle de son cœur, qui est la source dont émane les œuvres apparentes, il convient qu’il œuvre pour le réformer, le purifier des attributs vils Que dieu nous a interdits et y loger les nobles caractères que Dieu nous a ordonnés. A ce moment, le cœur sera sain et bon et son détenteur sera du nombre des victorieux et sauvés : «Â le jour où ni les biens, ni les enfants ne seront d’aucune utilité sauf à celui qui vient à Allah avec un cœur sain». L’Imâm Jalâl Ad-Dîn As-Suyûtî, que Dieu lui fasse miséricorde, dit : «Â Quant à la science du cœur et la connaissance de ses maladies - comme l’envie, la vanité et l’hypocrisie - selon l’Imâm Al-Ghazâlî : c’est une obligation pour chaque musulman (fard `ayn) »Â  La purification du cœur et l’éducation de l’être (Nafs) sont parmi les plus importantes obligations qui incombent à chacun et sont parmi les Ordres Divins les plus prioritaires et ce, conformément aux preuves puisées dans le Livre, la Sounnah et les paroles des savants. A. Dans le Livre 1. Sa Parole Exalté Soit-Il : «Â Dis : «Mon Seigneur n’a interdit que les turpitudes, tant apparentes que secrètes … »Â  2. Et Sa Parole Exalté Soit-Il : «Â N’approchez pas les turpitudes, les apparentes parmi elles, aussi bien que les secrètes »Â  B. Dans la Sounnah 1. Tous les hadîths concernant l’interdiction de la rancune, l’orgueil, l’hypocrisie, l’envie… ainsi que les hadîths ordonnant de faire preuve d’une noble éthique et de se comporter d’une bonne manière. Le lecteur est prié de s’y référer. 2. le hadîth : «Â La foi comporte soixante-dix et quelques branches : la plus élevée consiste en (le témoignage qu’il n’y a de divinité qu’Allah), la moins élevée c’est d’écarter toute chose nuisible du chemin. La pudeur est une branche de la foi » La perfection de la foi s’obtient par le perfectionnement de ses branches et le fait d’y adhérer pleinement. La foi augmente par l’augmentation de ces attributs et diminue par leur diminution. Les maladies secrètes sont suffisantes pour annuler les œuvres de l’homme, même si elles sont nombreuses Cheikh Abdelkader Issa El Halabi


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