Algérie

L'implication des pays de la région s'impose



La lutte contre la pollution marine accidentelle due aux hydrocarbures implique l'implication des pays de la région. Selon la ministre de l'Environnement et des Energies renouvelables, aucun Etat ne peut faire face seul à ce genre d'accidents quelles que soient ses capacités et potentialités.Rym Nasri - Alger (Le Soir) - Mme Fatma-Zohra Zerouati affirme qu'avec 1 622 km de côte, l'Algérie est constamment confrontée au danger de déversement pétrolier et autres matières dangereuses. Elle souligne que 10 000 navires passent par ses côtes chaque année. «Ce trafic représente 30% du mouvement de transport maritime mondial qui transite par la Méditerranée dont le tiers passe tout près du littoral algérien et constitue ainsi l'un des dangers de pollution de l'eau de mer par les hydrocarbures et les liquides nocifs», précisait-elle, hier, lors de la 5e réunion portant mise en ?uvre du plan d'urgence sous-régional entre l'Algérie, le Maroc et la Tunisie pour la préparation à la lutte contre la pollution marine accidentelle dans la zone de la Méditerranée du Sud-Ouest, tenue à l'hôtel El-Aurassi à Alger.
La ministre de l'Environnement et des Energies renouvelables rappelle que 50% des accidents en mer sont liés aux hydrocarbures alors qu'il a été enregistré 300 accidents en Méditerranée durant les vingt dernières années.
Elle revient ainsi sur la catastrophe écologique survenue en mer de Chine de l'Est qui a provoqué la fuite de 136 000 tonnes de pétrole léger sur 20 km de côte suite à la collision d'un navire iranien avec un autre chinois.
«Cet accident a démontré l'incapacité d'un pays à faire face seul à ce genre d'accidents quelles que soient ses capacités et potentialités», dit-elle.
Dans le même sens, le représentant du Centre régional méditerranéen pour l'intervention d'urgence contre la pollution maritime accidentelle (Rempec), Malek Smaoui, a évoqué, pour sa part, l'accident maritime qui s'est produit en octobre dernier en Corse où son large a été souillé par les hydrocarbures.
Selon lui, l'importante mobilisation des moyens et de personnel par l'Italie et la France donne une idée sur le coût de l'intervention pour gérer une pollution accidentelle. «Nous avons toujours besoin d'une assistance pour minimiser les dégâts», dit-il.
Les différents intervenants s'accordent à dire que le risque pour que se produise en Méditerranée un événement pouvant être à l'origine d'une pollution massive due aux hydrocarbures reste «élevé».
Pour eux, ce risque permanent impose aux trois Etats (Algérie, Maroc et Tunisie) une organisation et un état de préparation permettant de faire face à tout événement de pollution.
Ils rappellent à cet effet que l'Algérie a mis en place son dispositif de lutte contre la pollution marine accidentelle dénommé Tel Bahr dont l'objectif est de «développer un système rigoureux de prévention, de détection, de surveillance, de contrôle et de lutte contre les pollutions massives accidentelles de la mer».
Ry. N.


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