L'impératif de la continuité dicté par une période charnière post-coupe du monde

Pour l'ancien meneur de jeu de légende de l'EN, Lakhdar Belloumi, l'éventualité de voir l'actuel sélectionneur Vahid Halilhodzic prolonger son expérience à la tête des Verts ne pourrait être que "doublement bénéfique pour la sélection nationale, à condition de ne pas rater sa Coupe du monde, une marche, assez haute, on le concède volontiers, mais déterminante pour diverses raisons". Sur cette hypothèse, relayée par les divers supports médiatiques depuis la tenue de la dernière réunion fédérale à Dély Ibrahim, le Ballon d'or africain France-Football a même été on ne peut plus clair. "J'ai lu cela dans les journaux et, ma foi, c'est une très bonne chose pour notre sélection nationale que de voir ses deux patrons, administratif et technique, de nouveau sur la même longueur d'onde. Il était, d'ailleurs, impératif et important que la relation entre Mohamed Raouraoua et Vahid Halilhodzic redevienne ce qu'elle était dans un passé récent, à savoir normale. Cela permettra surtout à notre EN de préparer le Mondial dans la plus grande sérénité", estime, ainsi, Lakhdar Belloumi, pour lequel "un changement au niveau de la barre technique serait, justement, malvenu à cette période charnière". "Mais cela sera surtout dicté par le parcours des Verts au Brésil. Il est, d'ailleurs, clair que des résultats de l'équipe nationale à la Coupe du monde dépendra en grande partie l'avenir de Vahid Halilhodzic. Un Mondial réussi imposerait presque le maintien du staff technique", précisera encore l'artiste au toucher de balle de velours. Et de renchérir : "De fait, l'hypothèse qui revient ces derniers jours sur la possibilité de voir Halilhodzic finalement prolonger son contrat jusqu'au-delà de la Coupe d'Afrique des nations 2015 serait assurément la meilleure option pour assurer une continuité dans le travail, devenue inévitable et véritable gage de réussite dans le football de haut niveau." Pour Belloumi, "le départ de l'actuel sélectionneur contraindrait presque son éventuel successeur à recommencer le travail à zéro, en partant du principe que chaque technicien a sa propre méthode, sa propre vision et sa propre conception du football. Ce ne sera, assurément, pas la meilleure façon d'entamer les éliminatoires de la CAN marocaine. L'on sait tous qu'une période post-Mondial est toujours délicate à gérer. Qui plus est avec un nouvel entraîneur, une nouvelle méthode de travail et de nouvelles habitudes face auxquelles il faudra du temps aux joueurs pour s'en accommoder. Or, justement, l'EN n'aura pas vraiment du temps à perdre à travers ce qui s'apparentera à une sorte de période d'adaptation".Lucide dans son analyse et très clair dans ses propos, l'international aux 138 capes trouve, sur ce point, logique la démarche fédérale."Cela nous amène, donc, à penser que la meilleure option est celle défendue par la FAF et son président, à savoir que le sélectionneur qui conduira la sélection nationale au Brésil devra être le même qui la coachera lors des éliminatoires de la CAN-2015. Mais sachant pertinemment qu'il sera extrêmement difficile à tout sélectionneur de continuer sa mission à la tête d'un groupe au sortir d'un gros échec, il est ainsi clair que le meilleur scénario pour Vahid Halilhodzic serait un bon parcours en Coupe du monde qui renforcerait sa légitimité à être celui qui conduira les Verts lors des éliminatoires et pendant la prochaine CAN au Maroc", argumentera Lakhdar Belloumi qui estime, en conclusion, que "la continuité serait l'option idéale, à condition toutefois que le ressort ne soit pas cassé au Brésil à travers une décevante Coupe du monde".R. B.NomAdresse email