Algérie

L'impact pédagogique de la Covid-19 inquiète


Des directeurs d'écoles primaires soulèvent les difficultés de gestion de leurs établissements face au manque d'agents de gardiennage, de nettoyage ou de cuisiniers à affecter dans les cantines scolaires.Au-delà des lacunes ayant accompagné la rentrée scolaire, c'est l'impact pédagogique de la Covid-19 qui inspire certaines inquiétudes. La diminution du volume horaire, notamment dans le cycle primaire, est la cause de ces appréhensions soulevées par des parents d'élèves, voyant mal la perturbation de la scolarité de leurs enfants.
"Ce n'est plus comme avant, mes enfants sont perturbés ; entre une séance et une autre, ils risquent de ne plus rien assimiler", s'inquiète ce parent d'élève, pharmacien de son état. Il est vrai que ces élèves sont soumis à un programme de groupes qui, certes, permet à l'enseignant de mieux gérer et contrôler sa classe, selon le directeur d'un établissement du primaire, mais qui les contraint à plus de repos.
Des enseignants, qui font part de l'allégement du programme scolaire du primaire, rassurent, toutefois, et minimisent cette inquiétude. "Les parents sont dans leurs droits de s'inquiéter sur le niveau scolaire de leurs enfants, voire sur leur avenir, mais il n'y a pas lieu de s'alarmer, la scolarité suit son cours normal en dépit des perturbations constatées", rassure le directeur d'un établissement scolaire.
Un autre chef d'établissement du moyen ira encore plus loin dans ses propos et constate qu'il y a eu amélioration du niveau dans son établissement par rapport à l'étape d'avant la pandémie.
"Avant, on avait jusqu'à une centaine d'élèves qui redoublaient la classe de 1re année moyenne, ce qui n'a pas été le cas cette année. Il y a eu une nette diminution de ce nombre, c'est le constat que je fais", soutient notre interlocuteur. Il reste à soulever que le système des groupes en vigueur pour la seconde année consécutive a permis d'atténuer la surcharge dans les classes.
À voir la moyenne des élèves par classe dans le cadre de ce système, cette surcharge aurait été aggravée si les groupes étaient réunis. "Pour nous, c'est encore mieux ce système, l'enseignant est face à un groupe d'élèves qu'il peut facilement contrôler dans sa séance", constate le directeur d'un CEM.
C'est le même constat que fait le directeur de cet établissement du primaire qui signale que le manque de tables constaté dans certains établissements a été atténué par le système de groupes. Sinon, selon lui, la situation aurait été difficile à gérer.
À ces lacunes, des directeurs d'écoles primaires soulèvent les difficultés de gestion de leur établissement face au manque d'agents de gardiennage, de nettoyage ou de cuisiniers à affecter dans les cantines scolaires.
"Ce problème est connu, il est soulevé à l'échelle nationale, car les APC semblent être dépassées par la gestion des écoles, il est urgent de trouver une autre approche pour mettre un terme à cette situation", confie-t-on dans le sillage des propos recueillis sur les conditions du déroulement de la rentrée scolaire.
"Les agents qu'on nous affecte, sont souvent recrutés dans le cadre du filet social, mais dans les APC, ce sont les femmes qui sont recrutées, par conséquent, on ne peut pas confier le poste de gardien de l'école à une femme", précise-t-on, tout en constatant que dans les agglomérations rurales, le problème des gardiens de nuit dans les écoles est soulevé avec insistance.
Dans les cantines scolaires, c'est également le même problème de cuisiniers qui se pose avec de simples agents ou des femmes recrutés dans le cadre du filet social à qui échoit la mission de préparer les repas aux élèves. Et c'est de là que vient la problématique de gestion des écoles par les APC, dénoncée dans ces établissements.

Amor Z.
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