Expression - L'immolation par le feu, les tentatives de suicide dans toutes leurs formes, la harga sont autant d'actes désespérés face à des horizons bouchés.
Ces actions choquantes et révoltantes que blâme généralement la société et qu'incrimine la religion sont devenues de nos jours des actes banalisés auxquels ont recours les jeunes et moins jeunes pour exprimer l'ultime stade du désespoir. Les causes sont diverses.
Ceux qui font sacrifice de leur propre personne se tuent ou tentent de le faire par manque d'espoir et de perspectives.
A cause de la hogra, de l'injustice et de la désinvolture avec laquelle leurs innombrables problèmes sont traités. Parce qu'ils sont au chômage, parce qu'on leur refuse un logement ou un dossier de porteur de projet au niveau de l'une des structures d'appui à l'issue d'une longue attente, parce qu'ils ont faim avec leurs parents ou leur progéniture ou parce qu'ils ont été humiliés dans les couloirs d'une administration ou carrément dans la rue. Les femmes, quant à elles, sacrifient leurs vies pour mettre fin aux mauvais traitements que leur font subir leur mari ou leur belle-famille. Pour illustrer cet état de fait, citons quelques exemples.
A Mostaganem concernant la seule année 2011, nous nous remémorons les tentatives de suicide de deux étudiants à l'université de La Salamandre qui voulaient se jeter du haut d'un étage, le 25 avril pour contester une décision de l'administration qu'ils ont jugée abusive.
Le premier jour du jeûne de l'année dernière, un jeune homme âgé de 28 ans s'est immolé par le feu à l'intérieur du domicile familial, sa mère qui tentait de le secourir a été elle aussi atteinte par les flammes. Les deux personnes ont succombé à leurs brûlures jetant l'émoi dans toute la localité de Bouguirat.
La raison, cette fois-ci est familiale. En juin dernier, trois adolescents se suicident en Kabylie. Le drame se déplace à Aïn Nouissy où une jeune femme, âgée de 26 ans se donne la mort en utilisant l'arme de son mari policier. La dernière semaine de l'année 2011, a été marquée par la tentative de suicide par immolation d'un jeune au sein même de la cité administrative devant le siège de l'Ansej où le jeune s'est aspergé d'essence et était sur le point de commettre l'irréparable, n'était l'intervention de certains fonctionnaires. Ce jeune homme était fatigué par les tergiversations de l'Ansej qui aurait continuellement remis à plus tard, le traitement de son dossier.
A Ouargla, Abdellah Kebaïli, 25 ans, s'est immolé par le feu au sein même de la Direction de l'emploi et a succombé à ses blessures au Centre des brûlés de l'avenue Pasteur à Alger-Centre. Licencié en droit, l'avocat n'a pas réussi à trouver un emploi en dépit de ses multiples démarches.
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Posté Le : 14/08/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : R Khazini
Source : www.infosoir.com