L'immobilier en tête de liste

L'achat d'un bien immobilier, notamment un appartement, reste la principale motivation des fonctionnaires pour contracter des crédits bancaires. Dans ce cadre, ils estiment que le paiement du crédit à long terme est tout comme le paiement de loyers mensuels, à la grande différence que dans le remboursement d'un crédit, la finalité est de devenir propriétaire du logement. D'ailleurs, les bilans des établissements financiers publics font ressortir que les crédits à l'immobilier occupent la première position dans les différentes activités de ces banques. Les fonctionnaires considèrent, ainsi, que le fait d'opter pour un prêt les met à l'abri des appétits voraces des propriétaires d'appartements qui en font un commerce juteux.«Personnellement, j'ai contracté un prêt dépassant un milliard de centimes et j'ai acheté un appartement à Chéraga. Je rembourse une moyenne de 38 000 dinars par mois, mais ce n'est pas méchant. C'est mieux que de jeter mon argent par la fenêtre en l'utilisant dans le loyer», témoigne Chafik, 35 ans, ingénieur en informatique dans une entreprise publique. Plusieurs autres citoyens, interrogés sur le sujet, ont été du même avis. Ces derniers n'ont pas attendu le lancement du programme AADL et ils ne le regrettent nullement. «Avec un prêt bancaire, on achète rapidement, alors qu'avec ce programme on devra attendre plus de dix ans ou peut-être plus. L'histoire des souscripteurs de 2001 le montre clairement. On ne veut pas perdre notre argent», insistent-ils. Reconnaissant que le remboursement du crédit leur cause d'énormes désagréments, nos interlocuteurs estiment, toutefois, que le fait d'avoir son propre logement constitue un acquis d'importance majeure et mérite tous les sacrifices.