Algérie

L'immigration n'a pas d'effet négatif sur l'emploi en France (économistes)



L'immigration n'a pas d'effet négatif sur l'emploi en France (économistes)
Contrairement aux idées reçues et aux affirmations de certains politiques, l'immigration n'a pas d'effet négatif sur le marché de l'emploi en France et ne creuse pas le déficit de la protection sociale, ont affirmé vendredi des économistes français.
A la question de savoir si l'immigration accentue le chômage en France, Xavier Chojnicki, et Antoine Math, tous deux économistes, ont estimé que "les migrants sont des travailleurs mais aussi des consommateurs. Et d'une certaine façon ils créent donc leur propre emploi".
S'appuyant sur une récente étude des Nations-Unies, réalisée dans 74 pays, dont la France, entre 1980 et 2005, ils affirment qu' une hausse de 1% de la population active provenant de l'immigration augmenterait le PIB de 1%.
D'autre part, "les immigrés entrent dans une relation de + complémentarité+ avec les autochtones". Ils sont surreprésentés dans certains métiers, tels que l'hôtellerie-restauration, la sécurité ou la construction et apaisent des tensions dans des secteurs qui ont du mal à recruter.
Au final, davantage de migrants vont générer une plus grande activité économique donc plus d'emplois. Et comme eux-mêmes se portent sur le marché du travail, le taux de chômage ne va pas fondamentalement baisser ou augmenter, car on est juste sur un changement d'échelle démographique, ont-ils argumenté, ont estimé ces économistes.
Sur l'idée répandue dans certains courants politique de droite, selon laquelle l'emploi d'étrangers, tirerait les salaires vers le bas, ces économistes ont estimé que les migrations "ont un impact très faible, voire non significatif, sur le chômage et les salaires", d'autant plus qu'en France, le Smic, les accords de branche et le droit du travail jouent le rôle de garde-fou contre les effets de dégradation liés à la concurrence apportée par l'immigration supplémentaire.
Sur l'impact du travail non déclaré des étrangers en situation irrégulière, ils ont indiqué qu'il y a en France entre 200 000 et 400 000 étrangers sans papiers. "Dans le bâtiment, le service à la personne ou l'agriculture maraîchère, l'emploi de ce type de travailleurs plus exploitables peut avoir des effets négatifs sur les normes sociales", ont-ils prévenu.
"Mais dans d'autres secteurs comme la confection haut de gamme, où il faut produire rapidement avec une énorme souplesse, on sait que ça fonctionne beaucoup sur le travail sin déclaré. S'il n'y avait pas ce travail non déclaré certains segments auraient sans doute été délocalisés", ont-ils expliqué.
S'agissant du coût aux contribuables des prestations sociales versées aux étrangers, ces économistes considèrent que les immigrés non communautaires (hors Union européenne), sont surreprésentés parmi les bénéficiaires des prestations sociales. Pour autant l'impact de la population immigrée sur les finances publiques " est plutôt neutre", ont-ils affirmé, précisant que 70% des immigrés ont entre 20 et 60 ans, contre seulement 53% des natifs.
"Ils sont donc surreprésentés dans les populations qui sont en âge de travailler et sous-représentés dans les classes 0-20 ans et au- de-là de 60 ans qui coûtent le plus à la protection sociale", ont-il dit. En l'absence d'immigration le besoin de financement de la protection sociale à l'horizon du siècle augmenterait de 2 points de PIB, passant de 3% à environ 5% du PIB », ont-ils souligné.


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