Algérie

L'immigration climatique, prochain fléau


Le coup d'envoi a été lancé hier à l'hôtel El Aurassi à Alger où se tenait « la réunion préparatoire des points focaux et négociateurs africains sur les changements climatiques ». Pour préparer la conférence prévue les 19 et 20 de ce mois, des ministres africains de l'Environnement, des experts se sont donné rendez-vous afin de définir un programme de travail visant à fournir au continent les moyens de lutte contre les changements climatiques. L'Afrique compte faire entendre sa voix pour que les impératifs impartis par les conventions de Bali et de Kyoto ne lui soient pas uniquement contraignants. En effet, il est difficile pour les pays du continent d'entendre parler de réduction des gaz à effet de serre alors qu'eux-mêmes n'ont pas eu le temps ni de s'industrialiser ni de polluer. Les 40 pays représentés ou présents lors de la prochaine conférence des ministres africains de l'Environnement entendent pouvoir bénéficier d'un transfert de technologie et de fonds financiers de la part des pays développés. Il s'agirait d'un juste équilibre qui permettrait aux pays africains en voie de développement de gagner en termes économiques et de récupérer sans forcer la machine industrielle et accentuer le fléau pollueur.Mais le gain n'est pas uniquement du côté africain car, tel que le souligne Cherif Rahmani, ministre de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme, le prochain fléau provoqué par les bouleversements que connaît notre planète sera l'immigration climatique. Une notion que le ministre entend faire reconnaître grâce, notamment, à l'alliance intercontinentale sur les climats. « J'appelle à un plan triennal fondé sur des projets démonstratifs. Les changements climatiques vont amplifier les inégalités. » Si l'Afrique était absente du traité de Kyoto et si sa présence était timide à Bali, aujourd'hui elle entend faire valoir sa position lors de la prochaine rencontre de Pologne et au sommet de Copenhague prévue l'année prochaine. Alger, qui abrite aujourd'hui nombre d'experts venus de 40 pays africains, travaille à l'architecture à donner à la position africaine. Une position devant aboutir mardi à l'adoption par les ministres africains de l'Environnement du projet de la déclaration d'Alger.
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