Algérie

L'immense prison



Israël refuse que la situation au Proche-Orient lui échappe, et il veut en administrer la preuve. Comme celle qui consiste à toujours faire obstacle à la volonté internationale, caractérisée par une approche qui n'est pas la sienne, quand celle-ci arrive à s'exprimer sans entrave, car à l'inverse, on sait ce qu'il en sort. Des appels que l'on sait sans le moindre écho, juste pour se donner bonne conscience. Cette fois encore, Israël refuse de lever le blocus qu'il impose à la bande de Ghaza. Il en a tout juste accepté l'allégement, en se réservant le droit d'établir la liste et la quantité des produits que les Palestiniens peuvent ramener de l'extérieur. Cela se passe ainsi depuis quatre années, et le plus étonnant est cette réaction d'une partie du monde qui donne l'impression de découvrir la réalité palestinienne. Une vision fausse, bien entendu, car il y a bien une continuité dans la politique israélienne, et de toute façon la question palestinienne n'a jamais relevé de l'humanitaire, et l'extraire de son cadre politique, c'est aggraver la situation faite aux Palestiniens, et pas seulement ceux de Ghaza. Il y a une réalité qui est l'occupation israélienne, laquelle recourt à tous les moyens, comme la destruction de l'économie palestinienne et l'appauvrissement des Palestiniens, faisant qu'aujourd'hui 80% de sa population dépend de l'aide étrangère. Une bonne partie du monde, ainsi que l'ONU, a été tenue à l'écart de la politique israélienne, faite aussi de mystification comme ce retrait de l'intérieur de ce territoire en 2005, une présence qui revenait cher, pour en faire une immense prison à ciel ouvert, les Israéliens en détenant les clés, comme se plaisent à le souligner les Palestiniens.Ce ne sont pas les effets du blocus, mais ce dernier qu'il faille combattre, ce que le monde a essayé de faire, sinon très faiblement, Israël et ses alliés s'y opposant. Et à chaque fois, ils se donnent des arguments, tous irrecevables, mais imposés par le droit de la force. C'est au nom de cette logique que des pays aident à perpétuer l'occupation israélienne, en qualifiant tout d'abord le Hamas de mouvement terroriste, alors qu'il venait de remporter les élections législatives de 2006, et de tout ce qui allait en découler plus tard. Comme le blocus financier, et le fait que la bande de Ghaza soit décrétée « entité hostile ». Sait-on au moins ce que cela veut dire exactement, parce que les conséquences allaient être terribles, et elles le sont comme on ne cesse de le constater ' Quelques réactions ont bien été enregistrées, mais elles étaient à ce point rares et timides, qu'elles n'ont pu persuader Israël de renoncer à ce qu'il allait effectivement entreprendre. Et c'est la persistance d'un tel comportement qui aide à perpétuer l'injustice faite aux Palestiniens, et ceux-ci ont fait des choix qu'ils savent douloureux, juste pour que le monde sache que la solution n'est pas dans un sac de farine ou un bol de riz. Elle est dans la fin de l'occupation israélienne.


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