Algérie

L'image de Sonatrach et quelques "légumes" pourris!



L'image de Sonatrach et quelques
La société algérienne n'est pas plus immunisée contre la corruption que le reste des pays de la planète. Même les plus développés sont touchés. Chez nous, un certain personnel politique s'en empare pour des raisons de marketing politique...
Une société est un corps vivant. Son parcours à travers les âges est marqué par des événements heureux, d'autres malheureux. Son histoire est jalonnée d'accidents (séismes, inondations, ouragans,...), par des maladies, voire des épidémies (peste, choléra, typhus,...), par des conquêtes (les empires, les annexions,...), par des invasions (humaines ou animales), bref sa vie n'est jamais linéaire dans l'espace et le temps. Et comme tout corps vivant, elle subit des mutations. Signe, très souvent de vitalité. Chez nous et depuis un certain temps, des affaires «enveloppent» notre principale entreprise nationale, Sonatrach. La justice est saisie des dossiers, mais une grande agitation s'est emparée des médias, étrangers et nationaux, mais aussi d'un certain personnel politique qui s'en empare pour des raisons de marketing politique plus que de défense des biens publics qui n'est absolument pas de son ressort. Sauf à prouver que s'ils étaient aux affaires, aucune malversation n'existerait. Ce qui voudrait dire qu'ils sont capables d'obtenir le risque zéro qui est une utopie. Bien sûr, nous sommes comme tous contre la corruption et nous demandons tous à ce que le fléau soit combattu. Mais loin de toute instrumentalisation politicienne. Car et en définitive, la société algérienne n'est pas plus immunisée contre ce phénomène que le reste des pays de la planète. Et pas des moindres, puisque même des pays développés sont touchés. Citons quelques-uns: l'Espagne où le roi vit mal les affaires de son gendre poursuivi par la justice. Lui-même est en cause pour ses safaris alors que son peuple s'enfonce dans la précarité. En France, l'affaire Karachi est toujours en cours tandis que l'ancien président Sarkozy n'en a pas fini avec la justice pour les enveloppes qu'il aurait reçues de la milliardaire Bettancourt.
Sans parler de l'argent que lui aurait versé Gueddafi et qui n'a pas fini de faire du bruit. Au Japon, en 2007, le Premier ministre, Shinzo Abe, a été contraint de démissionner suite à de nombreux scandales politico-financiers. En inde, en 2012, le Premier ministre indien, Manmohan Singh, a été au centre d'un scandale de corruption de 27 milliards d'euros. En Israël, le Premier ministre, Ehud Olmert, est accusé, en 2009, de corruption et cède la place à Netanhyahu. En Russie, Vladimir Poutine a fort à faire pour lutter contre la corruption qui gangrène les institutions. Les pots-de-vin représenteraient, dans ce pays, quelque 300 milliards de dollars. Plus grave encore, est la corruption apparue, en 2004, et liée au programme irakien «pétrole contre nourriture». Près de 300 personnalités de plusieurs pays occidentaux sont cités dans cette affaire. On peut y ajouter l'affaire de corruption de la firme américaine Boeing, en 2003.
Dans son rapport de 2010, l'ONG Transparency International cite les Etats-Unis, la France, l'Italie, le Brésil, la Chine, le Mexique, l'Iran, etc... que la corruption n'a pas épargné. Ceci dit et pour revenir à notre pays, il faut rappeler que les affaires de corruption ne datent pas d'hier. La toute première affaire remonte à 1963 avec l'affaire dite Uzan Azan qui avait acheté des complicités pour transférer de l'or hors du pays. Au début des années 80, l'affaire de l'Ofla avait défrayé la chronique et son P-DG a fini ses jours en prison. Au début des années 90, il y a eu l'affaire ACT, ce bureau parisien qui avait réussi à obtenir le monopole du commerce extérieur de l'Algérie. Que les choses soient bien claires, encore une fois, il n'est pas question de justifier de quelque manière que ce soit les derniers scandales.
C'est juste pour informer l'opinion publique nationale que l'Algérie n'est pas ce pays pestiféré en matière de corruption, de toute la planète comme tendent à le présenter certains. Au contraire, c'est grâce à la création, en 2005, de deux agences et notamment l'Anaft que l'argent de Sonatrach est, depuis, en sécurité. C'est grâce à cette protection qu'il est question de commissions et non plus de détournement. Ce n'est pas moins condamnable mais différent tout de même. Notre société, à l'instar de toutes les autres, vit une profonde mutation. Le monde entier est gangrené par la corruption. Il est utile de préciser que l'addiction à l'argent n'existe que chez ceux qui ont perdu leurs repères. Leurs valeurs. Une petite minorité, chez nous, qu'il faudra combattre. Pas de quoi en faire tout un plat de... «légumes» pourris!
zoume6@hotmail.com


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