Algérie

L'image d'un fantasme culturel


L'image d'un fantasme culturel
Il y a cent ans jour pour jour, dans la nuit du 14 au 15 avril 1912, le Titanic sombrait dans l'Atlantique. Le paquebot réputé insubmersible refait surface à l'occasion d'expositions et commémorations organisées un peu partout dans le monde. Le plus terrible naufrage de la marine marchande, qui fit 1 500 morts, n'en finit pas de fasciner, au point de devenir une légende.
Une exposition sur l'obsession du Titanic organisée à Washington, un musée inauguré en Irlande du Nord, à Belfast, là où le paquebot fut construit, une masse de livres paraissant en librairie, dont un ouvrage sur les menus servis à bord du bateau et une mini-série britannique vendue dans le monde entier' Gérard Jaeger, auteur du livre Il était une fois le Titanic, explique pourquoi, 100 ans après le naufrage retentissant, la fascination pour ce paquebot réputé insubmersible ne se dément pas : «Avec le Titanic, il y a ce phénomène tout à fait particulier qui fait qu'on n'a pas d'images. On fantasme donc sur ce naufrage, parce que tout est reconstitution à partir de la mémoire, des témoignages et des vues d'artistes. Or, c'est l'interprétation qui fait la légende et qui fait la durée d'un événement. » Rose sur le Titanic Parmi les témoignages des survivants, se trouve celui d'Helen Churchill Candee, rescapée en tant que passager de première classe. Ses écrits sur les dernières heures vécues à bord du Titanic sont exposés à Paris au Musée des lettres et manuscrits. «Helen Churchill Candee est une journaliste américaine réputée, raconte le conservateur du musée, Pascal Fulacher. Elle a 58 ans. Dans son récit, elle relate les premiers jours à bord du Titanic qui est un paquebot de rêve, de luxe inouï, où elle côtoie de très riches hommes d'affaires comme John Jacob Astor, Benjamin Guggenheim' On peut y retrouver un peut le personnage de Rose.» Rose de Witt est le personnage principal d'un des films les plus populaires du 20e siècle : Titanic, de James Cameron. 15 ans après ce succès phénoménal au box-office, James Cameron ressort son film, mais cette fois-ci en 3D. «Certains films ne devraient être vus que sur grand écran, martèle John Landau, le producteur du film de James Cameron. Nous pensons que Titanic fait partie de ces films. La 3D renforce l'histoire. La 3D, c'est d'ouvrir une fenêtre sur le monde. Un orchestre jouant Plus près de toi mon Dieu pendant le naufrage, des canots de sauvetage en nombre insuffisant, des passagers de troisième classe sacrifiés... Autant de faits entrés dans la légende. Le naufrage du paquebot luxueux, symbole de progrès et de faste semble, en 1912, annonciateur du désastre qui allait emporter le monde deux ans plus tard.


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