Algérie

L'IHF ne reconnaît pas le dernier scrutin de la fédération de Handball Nouveau camouflet pour Tahmi



L'IHF ne reconnaît pas le dernier scrutin de la fédération de Handball Nouveau camouflet pour Tahmi
Fraîchement installé par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, dans ses fonctions de nouveau président de la Fédération algérienne de handball, Aziz Derouaz, élu le 7 mars dernier à la tête de la FAHB, n'est pas sûr de rester à son poste. Et pour cause, son élection est aujourd'hui sérieusement remise en cause par la Fédération internationale en raison 'd'irrégularités" qui ont caractérisé le scrutin. En fait, l'IHF pointe du doigt d'une manière tout à fait claire une nouvelle
'immixtion" des pouvoirs publics, 'coupables" d'avoir empêché la candidature de l'ancien président de la fédération, Djaffar Aït Mouloud. Le MJS avait du reste motivé l'invalidation de la candidature d'Aït Mouloud par l'existence contre lui d'un rapport de l'IGF relevant des 'irrégularités" dans la gestion durant son mandat. Un rapport tenu secret et qui n'a jamais été rendu public et encore moins remis à la justice, seul habilitée à faire toute la lumière sur cette affaire au moment où justement Djaffar Aït Mouloud défie le MJS de remettre le dossier à la justice. L'affaire ne s'arrête pas à la simple remise en cause de l'élection de Aziz Derouaz mais bien plus, l'IHF somme la Fédération de handball, dans le lettre adressée au comité olympique, d'organiser dans un délai ne dépassant pas les 90 jours un nouveau scrutin. Dans le cas contraire, l'Algérie sera suspendue de toutes les compétitions internationales, sachant que notre pays abrite le prochain Championnat d'Afrique des nations (janvier 2014). Bref, la crise reprend de plus belle à la Fédération de handball, en raison des immixtions répétées de la tutelle. Au mois de novembre dernier, l'IHF avait déjà menacé l'Algérie de suspension dans une première lettre adressée au COA. En effet, dans une correspondance datée du 7 novembre dernier, l'IHF martelait que 'le gouvernement, représenté par le ministère de la Jeunesse et des Sports, n'a pas le droit de démettre le secrétaire général (M. Labane, ndlr) qui a été élu par le Congrès de la Fédération nationale ou désigné par la Fédération nationale, s'il s'agit d'un poste salarié. Le gouvernement (représenté par le ministère de la Jeunesse et des Sports) n'a pas le droit de désigner un autre secrétaire général pour la Fédération nationale, car, conformément aux statuts de l'IHF, cette mission appartient à la Fédération nationale. Le ministère de la Jeunesse et des Sports n'a aucunement le droit de questionner le comité directeur de la Fédération nationale en ce qui concerne les compétitions nationales, cela doit être effectué par le biais du Congrès de la Fédération nationale en question, qui a adopté ses règlements". Par conséquent, note la correspondance, 'le conseil de l'IHF (...) a décidé de vous envoyer cette lettre en tant que dernière correspondance avec le Comité olympique algérien, attestant une violation évidente des statuts de l'IHF par le ministère de la Jeunesse et des Sports algérien. L'IHF doit protéger l'autonomie de ses fédérations membres de toute ingérence d'une tierce partie. En cas de non-respect des dispositions desdits statuts, l'IHF est obligée de suspendre la Fédération nationale en question à tous les niveaux, y compris les compétitions africaines et internationales".
Derouaz persona non grata à l'IHF
Mais quelques jours plus tard, grâce à des efforts diplomatiques en direction de l'Egypte, pays d'origine du président de l'IHF Hassan Mostafa, les pouvoirs publics algériens parviennent à éviter la suspension de l'Algérie du mondial espagnol qui a eu lieu l'hiver dernier et invitent Hassan Mostafa à une visite en Algérie. Celui-ci arrive en décembre à Alger et, suite à des discussions -négociations serait le mot juste- avec le ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Tahmi, l'IHF lève la menace de suspension contre l'Algérie et trace une feuille de route pour la résolution de la crise mais insiste sur la nécessite que 'tout doit se faire sous l'autorité de Djaffar Aït Mouloud", seul interlocuteur de l'IHF, conformément aux règlements de la puissante Fédération internationale. Une feuille de route visiblement pas du tout respectée par le MJS qui a décidé de passer outre les prérogatives de Djaffar Aït Mouloud et faire cavalier seul. Tahmi fera du conflit de la FAHB une affaire personnelle et empêchera Aït Mouloud de se représenter, faisant prendre encore une fois le risque au pays d'être suspendu par l'IHF. Tahmi savait pertinemment qu'une telle option suicidaire allait déboucher sur un nouveau conflit avec l'IHF, mais il a préféré naviguer à vue. Un minumin de diplomatie et de bon sens aurait conduit à une meilleure issue, surtout que Aït Mouloud était prêt à lâcher du lest et renoncer à sa candidature. Mais il serait également naïf de croire que la réaction de l'IHF est exclusivement liée à l'invalidation de la candidature de Djaffar Aït Mouloud et la tendance trop exagérée d'un ministre à s'occuper des affaires du handabll, oubliant que l'Algérie ne vit pas en autarcie, qu'il existe une réglementation internationale qu'il faut respecter. En vérité, la raison réside aussi et surtout dans le bras de fer qui oppose l'actuel président de la FAHB, Aziz Derouaz au premier responsable de l'IHF, Hassan Mostafa. Depuis que Derouaz a traité Mostafa Hassane de 'stupide" sur une chaîne privée algérienne, l'Egyptien a juré de lui mener la vie dure. Dans la correspondance du mois novembre dernier, il avait du reste annoncé que 'le conseil de l'IHF a décidé à l'unanimité d'exclure M. Derouaz de la liste des lecteurs de l'IHF en raison de ses tentatives pour stopper la progression du handball en Algérie. Le conseil de l'IHF ne travaillera et ne traitera plus, à aucune condition, avec M. Derouaz pour les raisons susmentionnées". Du coup, la crise de la FAHB revient à la case départ et le prestige du pays est de nouveau souillé !
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