Algérie

L'IGF enquête



L'IGF enquête
Une commission de l'Inspection générale des finances (IGF) a été dépêchée en Arabie saoudite, à quelques jours de la clôture de l'opération du pèlerinage. Mission : enquêter sur la gestion notamment financière de cette opération, gérée par la commission nationale du hadj et de la omra, relevant de l'Office national du hadj et de la omra (ONHO) et marquée par plusieurs insuffisances, selon le témoignage de pèlerins. Cette décision a été motivée suite à un rapport transmis au Premier ministre, Abdelmalek Sellal, faisant état de problèmes dans l'hébergement, la restauration, le transport, malgré les efforts déployés par l'Etat pour assurer une bonne prise en charge des pèlerins. Cette information a été confirmée par le ministère des Affaires religieuses et des Wakfs. Le Premier ministre avait aussitôt ordonné une enquête de l'IGF. Contacté, hier, par nos soins, le directeur de l'Office national du hadj et de la omra, Cheïkh Barbara, n'a pas pu répondre à notre question en raison de son état de santé, nous a-t-il affirmé. Les inspecteurs de cette commission ont été instruits de faire une évaluation de l'opération dans les lieux saints à travers un état des lieux et un travail de contrôle. Selon notre source, les enquêteurs vont se pencher notamment sur l'hébergement (location d'immeubles à La Mecque et à Médine), le transport entre les différents lieux du hadj, vu le déficit relevé par plusieurs pèlerins et la conformité du cahier de charges ainsi que le contrôle des dépenses. Sur un autre plan, les inspecteurs vont se pencher sur la tâche des représentants permanents de la mission algérienne aux lieux saints et les missionnaires de la baâtha qui n'auraient pas accompli leur travail convenablement, selon certains pèlerins, qui auraient signalé leur absence, voire la non-assistance aux personnes âgées et malades. Plusieurs hadjis se sont plaints de la qualité des prestations et des insuffisances. Il faut dire que cette situation n'est pas nouvelle : les opérations précédentes ont enregistré également des défaillances.Rapports accablants de la protection civileLe détachement de la protection civile mobilisé a fait également des rapports accablants sur la mauvaise prise en charge des hadjis. Selon des témoignages, seuls les sapeurs-pompiers étaient au chevet des pèlerins. La mission des éléments de la protection civile, entre cadres et agents, consiste surtout en la sécurisation des hadjis au niveau de leurs lieux d'hébergement, l'intervention à Mina (où souvent des incidents sont signalés dans des bousculades), la distribution des tentes et des repas, la participation dans la recherche d'éventuels égarés, outre l'assistance au niveau des aéroports de Djeddah et Médine. « On a pris en charge même des pèlerins étrangers. Je dois dire que les pompiers mobilisés ont accompli leur mission, on est sur le terrain jusqu'à la clôture de l'opération », a affirmé hier un directeur de wilaya de la protection civile, membre du détachement, contacté par téléphone. Les critiques à l'encontre de l'ONHO ne datent pas d'aujourd'hui. Le ministre des Affaires religieuses, Mohamed Aïssa, avait insisté, dans ses déclarations à la presse, sur la nécessité de réviser les statuts de l'ONHO, après avoir constaté des insuffisances ayant porté atteinte à l'image de l'Algérie.




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