Algérie

L'idylle après la rupture des relations entre les deux pays



L'idylle après la rupture des relations entre les deux pays
La visite de deux jours effectuée à Alger par le premier vice-Président iranien a été sanctionnée, avant-hier, par la signature de cinq programmes exécutifs de coopération et de trois mémorandums d'entente. Les relations algéro-iraniennes vont-elles connaître une réelle dynamique de renforcement après le dégel diplomatique amorcé par le président Abdelaziz Bouteflika dès son arrivée au pouvoir en 1999 ' Tout porte à le croire.Les relations politiques entre l'Iran et l'Algérie sont «privilégiées» et marquées par «une coordination et une coopération au plus haut niveau», a souligné le premier vice-Président iranien, Eshaq Jahangiri, à l'ouverture des travaux de la Haute Commission mixte algéro-iranienne, qu'il a coprésidée avec le Premier ministre, Abdelmalek Sellal. L'Iran «a besoin de renforcer sa coopération avec l'Algérie dans le cadre du développement de ses relations politiques avec les différents Etats», a ajouté Eshaq Jahangiri dans une déclaration reprise par l'APS, qualifiant les relations bilatérales de «stratégiques».Du côté algérien, on n'en pense pas moins. Abdelmalek Sellal a relevé lui aussi que les deux pays «sont parvenus ces dernières années à établir des relations privilégiées basées sur la confiance, l'entente et le respect mutuel». Il a appelé à «intensifier les efforts et à dynamiser les mécanismes de coopération déjà existants pour impulser les relations économiques bilatérales». La Haute Commission mixte algéro-iranienne, qui s'est réunie jeudi dernier, n'a pas manqué de traduire la volonté des deux parties sur le terrain économique par la signature de cinq programmes exécutifs de coopération et de trois mémorandums d'entente, censés donner un nouveau souffle à la coopération bilatérale.Les accords conclus entre les deux pays concernent, en effet, un large éventail de la coopération bilatérale et ciblent les domaines de la jeunesse et des sports pour l'exercice 2016-2017, la formation et l'enseignement professionnel pour la période 2016-2017, la culture pour la période 2016-2018, les travaux publics, ainsi que l'enseignement supérieur et la recherche scientifique pour la période 2016-2018. Les gouvernements des deux pays sont également désormais liés par trois mémorandums d'entente et de coopération dans les domaines de la justice, des affaires étrangères et enfin de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique.Considérant la coopération économique en deçà des potentialités «importantes» que recèlent les deux pays, Abdelmalek Sellal a observé que la réalisation de ces objectifs «passe par la garantie d'un environnement favorable, la levée des obstacles auxquels font face les hommes d'affaires et leur encouragement à saisir les opportunités d'investissement en faveur de partenariats gagnant-gagnant». Pour être tous deux des pays exportateurs d'hydrocarbures et par conséquent partageant des défis communs dans ce domaine, l'Algérie et l'Iran ont convenu de «conjuguer leurs efforts» pour limiter leur dépendance de cette matière première et s'affranchir des fluctuations du marché énergétique mondial.Pas seulement, car sur le plan sécuritaire et face aux défis liés à la sécurité mondiale, le Premier ministre a souligné «la nécessité de la coordination et la conjugaison des efforts de la communauté internationale pour faire face à la menace terroriste» et à l'extrémisme religieux. Le premier vice-Président iranien, qui a été reçu par le président Bouteflika avant de quitter Alger, n'a pas manqué de saluer la «position honorable» de l'Algérie à l'égard du dossier du nucléaire de son pays, couronné récemment par un accord avecle G5+1.




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