L?identité, la culture et l?histoire nationales ont constitué une bonne partie de l?allocution du chef de l?Etat. « Après l?indépendance, nous avons eu d?autres préoccupations et nous nous sommes pas occupés de l?identité nationale », a-t-il reconnu en sa qualité d?acteur faisant partie du c?ur du pouvoir à l?époque. C?était juste après avoir évoqué le sacrifice de la génération de la guerre d?indépendance, menée à l?origine pour faire renaître l?Algérie dans sa culture, sa langue et sa religion. Il évoque la filiation berbère, la culture arabo-musulmane et les conséquences de la colonisation pour s?interroger sur « un certain tempérament de l?Algérien » et la tragédie vécue durant la décennie 1990. Il donnera l?exemple de cheikh Ghaffour, présent parmi les invités, pour mettre en avant l?idée d?une identité propre qui se lit non seulement dans les costumes, mais aussi dans cette « langue dialectale » (traduction littérale de lougha daridja propre également à El Ankis, etc.) qui est elle-même menacée de disparition. « Cheikh El Ghaffour ne porte pas de barbe, mais personne n?ignore son attachement à l?Islam », a-t-il lancé en guise de clin d??il au représentant de tout un courant musical au même titre que le raï qu?il cite (Mami figurant parmi les invités) en disant : « Les rois (salatin) du raï sont mes amis, mais il y a aussi d?autres genres qui nous font distinguer des autres. » Pour le premier cas, c?était une manière de fustiger, tout en leur reconnaissant la liberté de le faire, ceux qui portent des accoutrements afghans et dont la religiosité se mesure, dit-il, à la longueur de la barbe. « Nous n?avons rien contre les Afghans avec qui nous partageons une certaine appartenance, mais nous n?avons pas la même culture. » Les sultans du raï et les princes (autoproclamés) des croyants sont, de ce point de vue, inconciliables ? Le chef de l?Etat n?oubliera pas les Algériennes et la liberté qui leur est offerte de porter le hidjab ou le mini. A ce dernier mot, la réaction du public était instantanée mais le message est bien passé. Il citera ultérieurement Hassiba Boulmerka (Morsli aussi) qui a fait la fierté de l?Algérie à un moment où les autres nations lui tournaient le dos. Un exemple qui lui a inspiré la citation suivante : « Toute Algérienne est une femme est demie. »
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Posté Le : 10/09/2005
Posté par : sofiane
Ecrit par : D. B.
Source : www.elwatan.com