L’idée fait son chemin

Vers l’interdiction du téléphone portable dans les écoles S’achemine-t-on vers l’interdiction définitive des téléphones portables dans les établissements scolaires? La décision pourrait bien survenir dans les mois à venir... D’ores et déjà, l’idée fait son bonhomme de chemin. Et pour preuve, plusieurs établissements de la capitale, dans leur règlement intérieur, ont déjà affiché des notes en direction des élèves interdisant l’introduction d’appareils dans les salles de classes. Du coup, l’idée a fait le tour des écoles et pourrait bien avoir gagné de plus en plus d’adhérents. Non seulement parmi les responsables des établissements, mais également parmi les enseignants et même les parents d’élèves qui pensent que leurs enfants «abusent parfois» de l’usage du portable. Des dérapages ont d’ailleurs été signalés et, du coup, les services de sécurité se mêlent à la recherche de l’origine de scènes filmées à l’aide des téléphones portables montrant des spectacles à la limite de la pornographie. Une utilisation malveillante qui montre également des agressions qui sont ensuite diffusées par mobile ou sur Internet. Même à l’intérieur des salles de classes, des enseignants se plaignent des désagréments causés par les sonneries des portables. Dans les faits, l’interdiction serait difficile à faire respecter, d’autant qu’elle pourrait déclencher un phénomène nouveau, le jeu de cache-cache pouvant également amener les établissements à instituer carrément la fouille. Chose qui ne laisserait pas indifférents les parents d’élèves. Il faut savoir aussi que les parents d’élèves, qui consacrent un budget spécial à leurs enfants pour justement leur permettre d’utiliser le portable, croient également qu’il est source de problème sécuritaire, car au-delà des vols, il y a la question des violences liées à la présence de ces appareils dans les cours de récréation. Et le phénomène touche la majorité des établissements scolaires. Parfois, on utilise même le téléphone portable pendant les examens pour «tricher». Et même s’il est difficile de le prendre en public, la technologie a fait que l’usage de l’oreillette invisible suffit à «faire le coup», surtout quand il s’agit d’un examen capital pour l’avenir de l’enfant. D’autres considérations d’ordre sanitaire se mêlent également avec de plus en plus de voix qui s’élèvent pour dénoncer un usage abusif du téléphone par les enfants, encouragés par une pluie de publicité incessante qui inonde notre vie quotidienne. De plus en plus d’études démontrent, en effet, que les ondes du téléphone nuisent à la santé, avec des risques d’atteinte de cancer. Pour l’instant, en tout cas, même si l’interdiction reste limitée à quelques établissements, le débat risque de prendre des proportions plus importantes, n’excluant pas l’introduction par le département de l’éducation d’une loi allant dans ce sens. Et même si l’on refuse de se prononcer sur le sujet pour l’instant, du côté du ministère, on n’écarte pas cette possibilité. Pour l’instant, la première raison évoquée concerne «les conséquences que peuvent produire les images et autres films obscènes qui circulent parmi les enfants».