L'idée est de former des médecins qui doivent connaitre les besoins des populations (responsable)

Le co-président du Projet international francophone de recherche-action pour l'amélioration de l'impact des facultés de médecine sur la santé et particulièrement la démarche de la responsabilité sociale a indiqué que "l'idée principale qui se dégage de ce projet est d'arriver à former des médecins qui doivent connaitre les besoins des populations".
"Les facultés de médecine se sont contentées jusqu'à présent de former des médecins sans pour autant s'inquiéter si ces médecins sont utiles pour leur sociétés", a ajouté M. Ahmed Maherzi, également doyen de la faculté de médecine de Tunis, lors d'une rencontre internationale sur l'amélioration de l'impact de la faculté de médecine sur la santé, organisée du 10 au 13 avril à Tlemcen.
Il a en outre souligné que l'objectif de ce projet international, qui enregistre une forte adhésion de la part des professionnels de la santé et des étudiants en médecine, vise à mettre en place les mécanismes devant assurer une prise en charge médicale et sanitaire de qualité et équitable pour tous les citoyens.
Chaque pays doit établir ses cursus de formation en fonction de ses besoins prioritaires qui sont par ailleurs énumérés dans les dix axes stratégiques définis dans le consensus mondial sur la responsabilité sociale des facultés de médecine publiés dans toutes les langues en 2010. De ce fait, les facultés de médecine deviendront des partenaires de plein droit dans les projets de santé élaborés par leurs tutelles, a-t-il encore soutenu.
Les dix axes stratégiques définis dans le consensus mondial portent sur l'anticipation en besoins de santé de la société, la création de partenariats avec le système de santé et d'autres acteurs, l'adaptation aux rôles nouveaux des médecins et autres professionnels de la santé, l'éducation basée sur des résultats escomptés, l'installation d'une gouvernance réactive et responsable, la redéfinition des normes pour l'éducation et la recherche et la prestation de services, a-t-il énuméré.
Ces axes portent également sur l'amélioration continue de la qualité en éducation, recherche et prestation de service, l'institutionnalisation des mécanismes d'accréditation, l'adhésion aux principes universels et adaptation au contexte local et la prise en compte du rôle de la société. La première journée de cette rencontre a porté en outre sur la présentation de la première phase de ce projet axé sur l'applicabilité de ce projet dans les facultés de médecine ayant adhéré à ce projet.
Les intervenants ont mis en exergue l'importante adhésion des enseignants de médecine et des étudiants soulevant les difficultés liées aux questionnaires dont devaient répondre les populations ciblées ainsi que les groupes facultaires.
Les travaux, qui se poursuivent en ateliers, permettront d'étudier les questions organisationnelles et pratiques pour finaliser la première phase et passer à la phase d'expérimentation, a souligné le professeur Meguenni Kamel, président du comité d'organisation de cette rencontre scientifique.