Algérie

L'idée d'une entité économique dans les grandes ambassades fait son chemin



Et si l'économie algérienne se dotait, à la manière des pays industrialisés et émergents, d'une interface avec l'étranger ? L'idée, encore au stade exploratoire, fait son chemin au sein du gouvernement. C'est du moins ce que laisse entendre un de ses représentants.  Interrogé si l'exécutif avait l'intention de mettre sur pied, à l'étranger, une structure entièrement dédiée à l'économie et au commerce extérieur, Abdelhamid Temmar ne l'a pas exclu. «Nous y pensons», a-t-il indiqué.  Selon le ministre, la question a déjà été abordée dans le cadre des échanges entre les Affaires étrangères et les départements ministériels chargés des dossiers économiques (investissements et commerce extérieur).  Première certitude, la structure - si elle verrait le jour - sera limitée à quelques missions diplomatiques algériennes implantées dans les principaux pays partenaires. A l'évidence, observe le ministre, l'ambassade d'Algérie à Paris a vocation à accueillir une structure de cette nature.  Seconde certitude, l'interface ne prendra pas l'allure d'une Mission économique et financière à la française ou un organe comme il en existe au sein des ambassades des pays de l'Union européenne. Cela tient à la fois à un souci de moyens et de statut, selon les éléments de réponse livrés à chaud par Abdelhamid Temmar.  A titre expérimental, l'entité pourrait d'abord se mettre en place dans le cadre des vocations de l'Agence nationale de développement de l'investissement (ANDI). Du reste, les textes le prévoient si l'on en croit la précision du patron de cette dernière. Reste que, sur le long terme, le projet ne peut être envisagé que dans le cadre de la mission diplomatique. Pour un impératif de rationalisation des moyens, les cadres chargés d'agir comme une espèce de poste avancé du paysage économique algérien seront adossés à l'équipe diplomatique. Si elle venait à voir le jour à Paris, une telle entité ou «mission économique» à l'algérienne activera en complémentarité avec une autre structure, elle aussi au stade de projet. Il s'agit du «Bureau France» que Abdelhamid Temmar envisage de créer au sein de son administration centrale. Le ministre en a, du reste, évoqué la nature et les objectifs lors de ses entretiens avec Christine Lagarde et Hervé Novelli.  Toutes proportions gardées, le débat sur une mission économique algérienne est loin d'être nouveau. Chef du gouvernement entre juin 1991 et juin 1992, Sid Ahmed Ghozali y avait pensé, mais sans mener sa réflexion jusqu'au bout.  Selon Missoum Sbih, chef de la mission diplomatique à Paris, l'idée a été à l'ordre du jour il y a déjà plus d'une trentaine d'années. D'examen en examen, le projet a fini par se faire désirer. Sous l'effet de plusieurs considérations dont le statut de la structure - sous tutelle des Affaires étrangères ou du secteur économique -, les moyens et le profil des cadres appelés à y exercer.


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