Algérie

L'hygiène hospitalière en débat



les infections dues à une mauvaise hygiène dans les services et les blocs opératoires sont très fréquentes.Considérées comme l'un des maillons faibles du secteur de la santé, les infections nosocomiales ont fait l'objet d'une journée de formation organisée par le CHU Saâdna-Abdennour à la salle des activités médicales. En effet, les organisateurs ont dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale de l'hygiène des mains et de la Journée internationale des infirmiers convié plusieurs médecins, paramédicaux, administratifs et responsables pour la manifestation scientifique qui a été ponctuée par plusieurs communications présentées par des médecins et des paramédicaux nationaux et étrangers. Selon le responsable de la cellule de gestion des risques et qualité des soins du CHU de Sétif, M. Salah Eddine Arif, les infections en milieu hospitalier est un véritable problème de santé publique. "Nous devons fournir davantage d'effort pour une meilleure hygiène hospitalière", nous dira notre interlocuteur.
De son côté, Dr Sahli, qui a mis l'accent sur l'importance de l'hygiène des mains, a indiqué que les infections dues à une mauvaise hygiène dans les services et les blocs opératoires sont très fréquentes, et il est grand temps de tirer la sonnette d'alarme. "Outre le danger qu'encourent les malades et la longueur de leur séjour à l'hôpital, le coût de la prise en charge d'un malade atteint est très onéreuse", nous dira Dr Farida Sahli, spécialiste en bactériologie au CHU de Sétif. Par ailleurs, Pr Houria Zidani, chef de service d'orthopédie au CHU de Sétif, a jeté un pavé dans la mare en soulevant le problème inhérent au manque d'hygiène, notamment dans les blocs opératoires des cliniques privées. "Les cliniques privées semblent ne pas débourser pour une meilleure hygiène. Plusieurs cas de malades infectés et dont la vie a été mise en danger sont signalés. Le problème c'est que ce sont les hôpitaux qui prennent ces malades en charge. L'Etat doit situer les responsabilités et sommer les cliniques privées à payer pour leurs malades", nous dira Pr H. Zidani.
De son côté, Pr Boubakeur Boukerzaza de l'Institut dentaire de Sétif a affirmé à Liberté que les services de chirurgie dentaire à l'instar des autres services de chirurgie doivent être à cheval en matière d'hygiène. Il a par ailleurs noté que souvent la chaîne asepsie n'est pas respectée. Il souligne que certains dentistes et spécialistes travaillent avec des mains non gantées et souvent avec un matériel non stérilisé. Il a mis en cause la négligence de la prédésinfection et le conditionne ment du matériel utilisé. Il est à noter que des médecins membres des conseils scientifiques des différentes structures hospitalières du pays ont souvent décrié la qualité souvent douteuse de certains équipements et consommables.
FAOUZI SENOUSSAOUI


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