L'hygiène du milieu en question

Organisée par une société jordanienne spécialisée dans le commerce des produits phytosanitaires et d'hygiène publique, implantée en Algérie depuis près de vingt ans, et sous le parrainage des autorités locales, une journée d'étude sur le thème « les collectivités locales et l'hygiène du milieu » s'est déroulée hier à la salle El-Mizania de la cité Boussouf avec la participation de plusieurs acteurs intervenant dans la gestion de l'hygiène du milieu: directeurs de l'environnement et de la santé, présidents d'APC, des responsables des bureaux d'hygiène communaux, des services d'épidémiologie ainsi que de la médecine préventive. La journée a été marquée par une dizaine de communications faites par des spécialistes qui ont développé une thématique basée sur une connaissance des maladies transmissibles liées à la dégradation de l'environnement, la gestion de l'eau et des déchets domestiques. Les participants, notamment les acteurs de l'hygiène sur le terrain, représentés par les collectivités locales à travers leurs bureaux d'hygiène, les unités sanitaires extra-hospitalières à travers les services de prévention, les bureaux d'hygiène des communes, ont fait connaissance avec les différents aspects environnementaux en rapport avec la bonne gestion des collectivités locales. Les débats qui ont suivi chaque communication ont fait apparaître le rôle essentiel que doivent jouer dans ce cadre les collectivités locales concernées en premier lieu, et plus particulièrement par la question de l'hygiène du milieu. Aussi, les différents aspects environnementaux en rapport avec la bonne gestion des polluants organiques que sont les déchets domestiques solides et la bonne utilisation des polluants chimiques que sont les insecticides, ont été passés en revue dans une vision participative visant l'amélioration du cadre de vie et le développement du concept «ville-santé». Un conférencier a présenté une communication assez originale axée sur la nécessité de développer les métiers de la propreté dont la nomenclature demeure très restreinte et à l'état empirique en Algérie, alors que ces métiers ont évolué ailleurs en se spécialisant et en passant par une formation qualifiante. Toutefois, note ce spécialiste, une prise de conscience commence à faire jour dans ce secteur où la formation professionnelle a introduit une nouvelle filière liée à la gestion des déchets et l'économie de l'eau, sans omettre de signaler l'ouverture d'une école de la propreté par l'établissement de la ville d'Alger NETCOM. Est-ce le prélude à un changement profond dans l'approche qualité des services publics chargés de la propreté et de la préservation de l'environnement ? s'est demandé le conférencier en conclusion.