Algérie

L'hydraulique agricole en question



L'agriculture de la wilaya de Tipasa est desservie par trois barrages, 153 forages et 206 sources et puits, dédiés tant à la consommation domestique, touristique, qu'agricole.Le volume prévisionnel d'eau de surface à l'horizon 2035 alloué aux wilayas de Tipasa et de Blida par le barrage de Bouroumi est de 10 000 m3 d'eau de surface/jour ; tandis que le barrage de Boukourdane produirait à l'horizon 2035, un volume en eau de surface de 100 000 m3/jour.
Au niveau de la région de Damous, et à la base de cet immense développement agricole, trône le barrage de Kef Eddir qui est destiné à satisfaire les besoins de la région en eau potable et en eau d'irrigation. En effet, ce monumental barrage hydraulique de Kef Eddir, distant de 20 kilomètres au sud-ouest de la ville de Damous, est situé à égale distance des ville de Ténès, Aïn Defla et Cherchell ; il offre un site panoramique , voire féerique tel un joyau serti dans un cocon à l'image de son enclavement dans la redoutable et sinistre forêt qui porte son nom. Force est d'admettre, pourtant, que ce barrage de Kef Eddir est aussi d'un apport remarquable et certain pour le développement de l'immense vallée agricole, constituée par le croissant fertile des vallées de Damous, Larhat, la bande agricole côtière de Gouraya, Oued Sebt, et de Messelmoun.
Ce barrage d'une capacité de production de 125 millions de mètres cubes d'eau par an est un géant qui alimentera toute la région et les wilayas environnantes. Il va desservir la wilaya de Tipasa avec plus de 21 millions de mètres cubes, par an pour les besoins de l'AEP. Ce barrage de Kef eddir, situé à l'extrême ouest de la wilaya de Tipasa, dispose d'un volume prévisionnel en eaux de surface de 100 000 m3/jour.
Quant au barrage de Bouroumi, situé au c?ur de la Mitidja-centre, il irrigue quant à lui plus de 12 500 hectares de terres agricoles tandis que le barrage de Boukourdane irrigue près de 6 00 hectares.
La mobilisation des ressources hydrauliques pour l'ensemble de la wilaya, tous besoins confondus, est estimée à 500 000 m3/jour, en eaux de surface, eaux souterraines ou de dessalement, pour l'horizon 2020.
A cet ensemble de moyens s'ajoutent, près de 3 500 puits et forages dans le cadre de l'irrigation par les eaux souterraines.
Quant aux ressources du barrage de Kef eddir, destiné à pourvoir aux besoins de Damous, Béni-Mileuk, Larhat, Aghbal, Gouraya, Messelmoun Hadjret Ennous, Sidi Semiane, Sidi-Ghilès et Cherchell, les besoins sont estimés à plus de 21 millions de mètres cubes d'eau par an. La capacité de retenue de ce barrage est évaluée à 125 millions de m3 avec un volume régularisé de 57,4 millions de m3 d'eau.
Ce barrage est un géant qui alimentera toute la région et les wilayas environnantes. Il va desservir la wilaya de Tipasa avec plus de 21 millions de mètres cubes, par an pour les besoins de l'AEP.
Les besoins touristiques et ceux de l'agriculture qui se taillent la part du lion avec 17 millions de mètres cubes/an, seront eux aussi desservis par ce barrage. La wilaya de Chlef va disposer, quant à elle, de plus de 12 millions de mètres cubes par an, tandis que la wilaya de Aïn defla aura près de 8 millions de mètres cubes d'eau par an , à partir du barrage de Kef Eddir. Ainsi, le barrage de Kef Eddir va pourvoir aux besoins d'une partie de la wilaya de Chlef dont les besoins en AEP sont de près de 4 millions de mètres cubes par an dédiés aux localités de Béni-Haoua, Breïra, et Oued Goussine, tandis que les besoins en irrigation sont de 4 millions de mètres cubes d'eau par an pour les communes de Zeboudja, Béni-Haoua et Breïra.
Pour la wilaya de Aïn Defla, le barrage de Kef Eddir va pourvoir aux besoins des localités de Tachta, Aïn Bouyahia et El Abadia, dont les besoins en AEP sont estimés à près de 8 millions de mètres cubes d'eau par an.
Il convient de noter, en outre, que la construction de ce barrage, qui avait démarré en 2006, était prévue s'achever dans un délai fixé à 35 mois à compter de la date de sa mise en projet. Aujourd'hui, cet immense ouvrage devait être réceptionné en 2016 malgré l'optimisme des premières déclarations, il reste toujours attendu. Les besoins en eau potable seront pourvus pour les communes de Damous, Larhat, Gouraya, Messelmoun, Hadjret Ennous, Sidi-Ghilès et Cherchell, soit un besoin de près de 15 millions de mètres cubes d'eau par an.
En marge de ces potentialités, nous avons appris que les agriculteurs de la wilaya de Tipasa attendent un quota de 25 millions de m3 d'eau destiné à l'irrigation des terres agricoles et en particulier les deux périmètres du Sahel Ouest et de la Mitidja Ouest .
Selon ces sources, cela va permettre de sauver les récoltes en particulier celles de la pomme de terre de semence, de la tomate et de la céréaliculture.
Houari Larbi


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)